Le ralentissement de la cadence des travaux est dû au non-paiement des situations de l'entreprise». La mention portée sur la fiche technique du nouveau stade de 50 000 places couvertes de Tizi Ouzou, à l'occasion de la visite effectuée sur les lieux, samedi, par le ministre de la Jeunesse et des Sports, renseigne sur le problème de financement auquel est confronté ce projet en réalisation à Boukhalfa. Même la date de livraison annoncée pour juillet 2018 est de nouveau repoussée d'un mois. «Le délai de réalisation est de 90 mois et 7 jours en tenant compte du déplacement des délais et des ordres de service (ODS), soit fin de délai fixé au 30 août 2018», a-t-on précisé. Le représentant du gouvernement a rappelé qu'une enveloppe de 5 milliards de dinars a été débloquée par les pouvoirs publics pour permettre le parachèvement des travaux restants. «Une cagnotte suffisante pour le règlement des situations financières du groupement d'entreprises en charge de la réalisation, en attendant d'autres crédits de paiement en 2018», a indiqué le ministre de la Jeunesse et des Sports. Inscrit en 2005 et lancé en réalisation en mai 2011 pour un délai de réalisation de 30 mois, le stade olympique de Tizi Ouzou et ses annexes (un stade d'athlétisme de 6500 places, un terrain de réplique en gazon naturel et des parkings) a connu par le passé des contraintes techniques ayant retardé l'avancement des travaux. L'été dernier, un problème d'insuffisance de crédits de paiement destinés à prendre en charge les approvisionnements en matériaux de construction et l'achat d'équipements de l'étranger avait débouché sur une grève des travailleurs qui réclamaient la régularisation de leur situation salariale. Malgré la crise, El Hadi Ould Ali s'est montré optimiste quant à la livraison de l'infrastructure avant l'entame de la saison sportive 2018/2019. Selon lui, le taux d'avancement des travaux est de 65 à 70 %. «C'est l'une des plus grandes infrastructures sportives à l'échelle continentale. Le problème est d'ordre financier. Il n'y a pas suffisamment d'argent pour renforcer le chantier, notamment en ce qui concerne la voirie et réseau divers (VRD) et l'achèvement des autres travaux restants», nous a confié un ingénieur technique. Les travaux actuels du projet, qui sont au stade d'achèvement des gradins, risquent de prendre un peu plus de temps que prévu si le chantier n'est pas renforcé en main-d'œuvre, estime-t-il. «L'entreprise turque engagée dans ce projet avec le groupement Haddad ETRHB est animée d'une bonne volonté pour livrer ce stade, en mobilisant ses capitaux propres pour pallier le manque de crédits», ajoutera le technicien algérien. L'Etat n'ayant plus de ressources, le nouveau stade de Tizi Ouzou sera amputé de deux hôtels initialement prévus. La réalisation et la gestion de ces structures d'accompagnement seraient confiées à des privés.