Le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) demande à l'Office du parc omnisports de la wilaya de Constantine (OPOW) la reconnaissance du syndicat en tant que partenaire social. Dans une conférence de presse, organisée hier matin au siège du Snapap, des employés de l'OPOW ont accusé leur direction d'«abus» et de «transgression de la réglementation». «Nous avons saisi à maintes reprises le directeur de l'office pour l'installation d'un syndicat, mais ce dernier a omis nos correspondances et n'a pas voulu assister à l'assemblée générale tenue en novembre dernier», a déclaré Moncef Atrous, secrétaire du syndicat à l'OPOW. Et de poursuivre : «Après la tenue de l'assemblée générale et l'installation de la section du Snapap, le directeur s'est acharné contre les adhérents, en les sanctionnant sans aucun motif. Pis encore, il a installé en parallèle un autre syndicat, pour nous contrarier.» M. Atrous a affirmé que les syndicalistes du Snapap ont subi toutes formes de menaces et de sanctions, en commençant par les questionnaires, pour les dissuader. Dans le cas contraire, selon ses dires, il (le responsable de l'office) passera à l'affectation abusive et sans aviser les concernés. Les employés de l'OPOW, adhérents au Snapap ont affirmé que leur administration refuse l'amélioration du secteur, qui souffre de plusieurs problèmes de gestion, notamment l'absence d'une commission paritaire depuis 7 ans, le déficit des œuvres sociales depuis 3 ans et l'absence de toute forme de promotion au profit des anciens cadres. Les intervenants s'interrogent sur les raisons réelles qui poussent l'administration à refuser de reconnaître le Snapap comme partenaire social et à travailler en collaboration avec lui ? Y a-t-il des choses non dévoilées? Les syndicalistes en grogne demandent à l'administration de mettre un point à ce conflit, qui dure depuis des mois, et d'arrêter les sanctions établies à leur encontre. Pour sa part, le secrétaire général de wilaya du Snapap, Messaoud Bouraghda Amar, a ajouté que l'administration à Constantine n'a pas pris en considération les instructions de la tutelle pour travailler en collaboration avec le partenaire social, dans le but d'améliorer le secteur. «Nous avons saisi l'administration de l'OPOW à deux reprises, mais elle a refusé de nous répondre, en négligeant les instructions du ministre de la Jeunesse et des Sports. C'est pourquoi nous avons saisi le wali, le directeur de la jeunesse et des sports (DJS) et la tutelle afin d'intervenir et mettre un terme à cet abus exercé par l'administration. S'il n'y a aucune réaction favorable, nous passerons à l'action et à la protestation», a-t-il précisé.