Les syndicalistes du Snapap et du CNES sont d'accord pour affirmer que «les problèmes de l'université de Béjaïa sont loin de trouver leur épilogue, bien au contraire, de nouveaux s'ajoutent à ceux de l'année universitaire précédente». C'est le constat qu'ils ont établi lors d'une réunion conjointe tenue le 20 septembre dernier au siège du CNES, à Targa Ouzemour. Par conséquent, ils conviennent de coordonner leurs actions. C'est sans concession qu'ils considèrent que l'université de Béjaïa «vit la plus sombre période depuis sa création». Et pour essayer de convaincre, les syndicalistes donnent l'exemple de la faculté de droit et sciences juridiques, où les enseignants sont destinataires, selon eux, «de questionnaires abusifs, synonymes de harcèlement suite à leurs recours réglementaires auprès du CS (Conseil scientifique, ndlr) de ladite faculté». «Et que dire de la convocation d'un second jury de délibération en tronc commun sciences techniques de la faculté de technologie, après le refus du président du premier jury d'obtempérer aux injonctions de l'administration concernant le rachat», ajoute-t-on dans le procès-verbal de réunion qui rapporte l'essentiel de ce qui a été dit entre les syndicalistes. On considère, à la même occasion, que l'exemple du secrétaire général de la faculté de technologie est «édifiant», pour avoir été «démis de ses responsabilités» un mois après avoir été «nommé à ce poste, le 26 juin 2017». Une fin de mission que les syndicalistes pensent être des représailles à son refus, en tant que «membre désigné de l'administration auprès de la (…) commission paritaire», de «cautionner» le licenciement du «président de la section université de Béjaïa du Snapap et la commission paritaire». Les syndicalistes du Snapap voient comme une forme de représailles aussi le fait qu'ils soient «tous mal notés concernant la prime de rendement». «Les notes ont substantiellement baissé depuis la création de leur section syndicale» dénonce-t-on. Dans l'esprit de cette démarche commune, les deux syndicats disent organiser la protestation pour se faire entendre et répondre au «silence» de l'administration rectorale qui, selon eux, ne les reconnaît pas «comme partenaires sociaux». Le ton menaçant, le Snapap et le Cnes avertissent qu'ils vont durcir leur mouvement : «Suite à la volonté déclarée des travailleurs des DOU, affiliés au Snapap, de se joindre à notre alliance, il est aisé pour nous d'entreprendre des actions tous azimuts spectaculaires : marche à la wilaya, piquet devant le ministère de tutelle, blocage des restaurants universitaires…». Pour sensibiliser l'opinion publique sur leur combat syndical, les deux syndicats ont décidé de l'organisation de journées d'information pour hier et demain au niveau des deux campus de Targa Ouzemour et d'Aboudaou.