Le Snapap ouvre un nouveau front de lutte avec l'administration pour la défense des droits de ses adhérents travailleurs. Cette fois, le conflit est né avec la direction de l'école des jeunes sourds-muets Chahid Bachir Boutabba de Mansourah. Depuis plus d'un mois, la section syndicale de l'établissement a du mal, en effet, à communiquer avec le directeur et à trouver une issue à ses revendications. En vérité, les problèmes posés ne sont pas très importants mais la méthode dilatoire du directeur semble aggraver les choses. C'est ce qui est exprimé d'ailleurs dans le communiqué émanant hier du bureau local du Snapap qui dit « regretter la situation vécue par l'école » et « suivre avec une grande préoccupation les conditions de gestion de celle-ci qui depuis la désignation du nouveau directeur vit un climat d'instabilité vu l'absence presque totale de ce dernier ». Toujours, selon le communiqué, le directeur refuse de rencontrer la commission paritaire, notamment pour parler du transfert au compte de celle-ci l'argent des œuvres sociales, dont le retard prolongé hypothèque les chances des travailleurs (environ 65) d'en bénéficier à la veille de l'Aïd El Adha. Selon Layachi Benelmili, responsable du Snapap à Constantine, le directeur refuse en plus d'autoriser une assemblée générale pour le renouvellement de la commission des œuvres sociales dont le mandat a expiré comme il refuse de réceptionner le bilan financier de la commission paritaire et d'enregistrer tout le courrier arrivé. Parmi les démarches empruntées par le syndicat, une réunion a eu lieu avec le directeur de wilaya des œuvres sociales qui a été « informé sur ces dépassements et ce laxisme de la part du directeur de l'école » ; cependant, « en dépit des instructions, il n'y a pas eu de répondant », indique-t-on. Nous n'avons pu contacter hier le directeur mis en question par le Snapap pour connaître sa version à cause du dérangement des lignes téléphoniques de l'établissement. Par ailleurs, le syndicat menace de recourir à d'autres formes de protestation en cas de prolongement de cette situation et appelle le wali à ouvrir une enquête sur la gestion de l'école.