Notre frère, ami et confrère Ahmed Achour n'est plus. Il s'est éteint hier à Alger à l'âge de 68 ans suite à un arrêt cardiaque. Le défunt était un journaliste au long cours qui a traversé pratiquement toutes les étapes du développement de la presse nationale. Après de brillantes études au lycée et à l'université d'Alger, l'enfant d'El Harrach s'est installé dans la vie professionnelle comme dentiste. Une profession qu'il n'exerça pas longtemps car il a été vite rattrapé par sa double passion, le sport et le journalisme. Il a rejoint très jeune les rangs de la prestigieuse rubrique sportive d'El Moudjahid où il apprit beaucoup aux côtés d'illustres journalistes comme feu Mokhtar Chergui, Abdelaziz Hassani, sans oublier Djamel Saïfi, Abderrazak Merad, Redouane Bendali, Omar Kharroum, Hamid Tahri et bien d'autres plumes qui ont marqué l'histoire du journalisme sportif. Il a essayé de concilier entre les professions (dentiste et médecin) en exerçant dans son cabinet de dentiste à Khemis El Khechna tout en faisant des piges à El Moudjahid et ses écrits étaient très appréciés et frappés du sceau de la qualité et du professionnalisme. Rapidement, il a gagné la reconnaissance à laquelle aspirent tous les journalistes. Il a accompagné la carrière de nombreux entraîneurs, joueurs qui ont écrit les premières pages de l'histoire du football algérien. Le dentiste passionné de football jouissait du respect des acteurs du ballon rond pour son professionnalisme, son objectivité dans le traitement des matchs, affaires et dossiers du football. Il aimait le CR Belouizdad de la grande époque des Lalmas, Achour, Kalem, Salmi, Djemaa, Nassou, Abrouk, Zerrar, Hamiti et Hamid Boudjenoun... sans que cela ne se ressente dans ses écrits. Côté humain, il était sans pareil. Jamais un propos déplacé, une critique gratuite et méchante. Après 1990, il a quitté El Moudjahid pour rejoindre d'autres titres (Liberté, L'Expression, Le Temps d'Algérie dont il était chef de la rubrique sportive) et a couvert tous les grands événements sportifs durant les 40 dernières années. Ses amis et collègues garderont de lui, pour toujours, l'image d'un homme qui n'a pas dévié d'un iota de ses principes malgré toutes les vicissitudes de la vie et du métier. Sa dernière couverture remonte au Symposium organisé par la FAF. Avec sa disparition, le journalisme a perdu une plume qui sera difficile à remplacer. Adieu mon frère, adieu l'ami. A partir d'aujourd'hui, il reposera au cimetière de Sidi Tayeb à El Harrach (Alger) aux côtés d'autres membres de sa famille où il sera inhumé après la prière du vendredi. En cette pénible et douloureuse circonstance, la rédaction sportive d'El Watan présente ses condoléances à son épouse, ses deux filles et à sa famille, partage leurs douleur et chagrin et prie Dieu Le Tout Puissant et Miséricordieux de l'accueillir en Son Vaste Paradis.