La stratégie de développement des énergies renouvelables fait l'objet d'un Brainstorming organisé par le ministère de l'Energie et des Mines durant deux jours à l'hôtel El Aurassi. La rencontre, qui réunit des experts des secteurs de l'énergie, de l'enseignement supérieur, des centres de recherche ainsi que des agences spécialisées, repose sur deux problématiques, selon ces organisateurs. Il s'agit de l'identification des contraintes actuelles au développement des énergies renouvelables et des mesures et ou démarches à adopter pour les lever, et de la synergie à favoriser entre les différents acteurs institutionnels qui permettrait un développement harmonieux des énergies renouvelables. A l'ouverture de la rencontre, le secrétaire général du ministère de l'Energie et des Mines, Fayçal Abbas, a indiqué que son département a « voulu associer tous les acteurs intervenant dans le domaine des énergies renouvelables à la réflexion sur le développement des énergies renouvelables en Algérie ». Parmi les secteurs sollicités, on peut citer celui de la recherche-développement, les secteurs économiques (agriculture, habitat, industrie...), celui de l'environnement. Avant le début des travaux en ateliers, le directeur des énergies renouvelables au ministère, Lakhdar Benmazouz, a exposé le bilan et les perspectives. Il ressort de ce bilan que la part des énergies renouvelables dans le bilan énergétique national reste très faible. Elle serait de 0,02% de la consommation nationale d'électricité soit 5 GWh. A l'horizon 2015, l'objectif des autorités est de porter cette part dans le bilan de la production électrique à 6%. Parmi les principaux projets, qui devraient aider à atteindre cet objectif, figurent les deux projets de l'entreprise NEAL (New Energy Algeria). La centrale hybride solaire/gaz de 150 MW, dont 25 MW en solaire, projet qui va être réalisé à Hassi R'mel avec la compagnie espagnole Abener et le projet de Ferme éolienne de 10 MW. Ce dernier projet va mixer l'utilisation du diesel avec l'éolien. Le potentiel solaire reste le plus important en Algérie, selon l'intervenant, puisqu'il est le plus important de tout le bassin méditerranéen avec 169 440 TWheure/an soit 5000 fois la consommation algérienne en électricité et 60 fois la consommation de l'Europe des 15 (estimée à 3000 TWh/an).