La Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (Casnos) a adressé 300 000 mises en demeure pour rappeler les assurés à leur obligation locale. «La Casnos a envoyé 300 000 mises en demeure pour le paiement des cotisations. Elle a accordé un délai jusqu'au 31 décembre aux non-salariés pour régulariser leur situation», a déclaré le directeur général de la Casnos, Chawki Acheuk-Youcef, en marge des journées portes ouvertes sur la sécurité sociale des non-salariés, à la gare routière du Caroubier (Alger). En raison de la forte affluence attendue ces derniers jours, «le samedi, nos agences resteront ouvertes», annonce le directeur général, qui fait remarquer que passé le délai, les retardataires «n'auront qu'à s'en prendre à eux-mêmes». La loi de finances complémentaire de 2015 a accordé des facilités aux assurés (levée de l'obligation de paiement des pénalités, délais supplémentaires, etc.) Des mesures de facilitation destinées aux non-salariés débiteurs de cotisations sont aussi maintenues : la saisine de la commission de recours permet de bénéficier d'une réduction de 50% des majorations et pénalités de retard et, en cas de force majeure, une exonération totale de 100%. La Casnos a pu avoir de nouveaux affiliés. «Le nombre d'affiliés et de cotisants a doublé par rapport à 2014. L'année 2016 était exceptionnelle. 2017 a consolidé l'année précédente avec une augmentation des cotisants. En 2018, le chiffre devra aussi augmenter», se réjouit le directeur général, signalant que le nombre de cotisants est passé de 450 000 en 2014 à 900 000. Pour M. Acheuk-Youcef, le taux d'agriculteurs affiliés reste faible : «Il était de 3%, il a atteint 18 ou 19%. On en attendait plus... On a remarqué que l'âge moyen des agriculteurs cotisants, qui était de 56 ans, a actuellement baissé. Avec la couverture, des jeunes préfèrent rester.» Le directeur général annonce que des mesures ont été prises pour permettre aux transporteurs de s'acquitter d'une première tranche avant le 30 juin et régler la deuxième par tranches jusqu'à décembre 2018. Il a signalé que sur un total de 97 000 chauffeurs de taxi au niveau national, seule la moitié s'acquitte de ses cotisations à la Casnos. «Il est inconcevable qu'un chauffeur de taxi assure son véhicule et ne règle pas ses cotisations, alors qu'elles lui sont bénéfiques en matière de couverture sanitaire et de retraite. Ils ne le font peut-être pas par ignorance, ou par négligence», s'interroge M. Acheuk-Youcef, en réclamant des syndicats de la corporation plus d'implication pour convaincre leurs adhérents. Le directeur général de la Casnos affirme qu'il y a l'affiliation d'office des personnes activant dans l'informel pour les récupérer. Il assure que son organisme, qui a payé ses dettes, a équilibré ses comptes et n'a pas de problème avec la branche retraite.