La liste des victimes du cancer s'allonge au fil des mois. Vendredi dernier, un jeune est décédé du même fléau dans la ville de Chlef. Il a été précédé quelques semaines auparavant par une jeune femme et un médecin. A noter que ces personnes décédées habitaient toutes des logements en préfabriqué construits après le séisme d'octobre 1980. A défaut d'une enquête sanitaire sérieuse sur le sujet, l'on ne sait pas si cette maladie est liée à l'état lamentable dans lequel se trouve ce genre d'habitat. Des habitants vont jusqu'à le soupçonner de contenir ce matériau cancérigène qu'est l'amiante. L'information n'a pas été infirmée, ni confirmée par les services habilités de la santé. Toujours est-il que de nombreux patients atteints du cancer sont orientés vers le centre anti-cancer de Blida pour les séances de chimiothérapie. On peut facilement imaginer le calvaire que vivent ces gens qui, outre le long déplacement, doivent dépenser de leur poche pour faire face aux frais inhérents. Des médecins interrogés à ce propos affirment qu'il y a de plus en plus de cancéreux (hommes et femmes) de la région qui fréquentent régulièrement cet établissement. A quand donc un centre anti-cancer dans la wilaya ? C'est le rôle, dit-on, des responsables et élus locaux et de la société civile qui doivent, indique-t-on, se mobiliser pour faire aboutir le projet.