Les trottoirs refaits et finis il y a à peine quelque mois subissent des travaux de creusement. Pourtant, l'on a dit et redit que cette fois-ci était la bonne et toutes les mesures ont été prises à cet effet. A Alger-Centre, pas loin de la place Audin, des agents munis de marteaux piqueurs et de pioches arrachent les carrelages, importunant les piétons, mais surtout suscitant étonnement et incompréhension parmi les passants. Le chantier en question se trouve pas loin du fleuriste. Pourtant, lors d'une réunion tenue avec le Premier ministre de l'époque, Abdelmalek Sellal, en présence de plusieurs ministres et du wali d'Alger, il a été décidé, entre autres, de coordonner avec tous les intervenants concernant tous les travaux de voirie, afin d'éviter le gaspillage d'argent dans les travaux de trottoirs. Hélas, cela semble n'être qu'un vœu pieux et les mauvaises habitudes finissent toujours par triompher en l'absence d'un véritable travail de planification. D'ailleurs, ce n'est pas la première fois, depuis le début de l'opération de réfection des trottoirs du centre d'Alger, que l'on procède à des travaux sur un chantier déjà fini, ou presque. De l'autre côté de la place Audin, sur la voie menant vers la Grande-Poste, des travaux de pose de carrelage sont en cours depuis quelques jours. Après plusieurs mois d'attente, l'on se demande si l'on ne va pas, dans les prochaines semaines ou mois, constater d'avoir oublié quelques détails et tout reprendre à zéro. Dans cette conjoncture financière difficile, il est judicieux de faire preuve de rigueur, d'autant que passer son temps à faire et refaire des trottoirs fait perdre des millions aux collectivités locales, appelées à faire l'effort d'améliorer leur gestion au lieu d'imposer de nouvelles taxes aux simples citoyens dont le pouvoir d'achat ne cesse de s'éroder.