Les chantiers de l'urgence viennent de reprendre avec l'habituelle frénésie sitôt annoncée l'éventuelle visite du Président de la République pour la mi-janvier. La première lecture de ces chantiers indique que le chef de l'Etat procédera à l'inauguration de la fameuse place Kerkeri qui a fait couler beaucoup de salive et aussi de conséquentes sommes d'argent. En effet, les marteaux piqueurs et les pioches se sont mis à l'œuvre pour renouveler tout le carrelage des trottoirs et ce, depuis l'hôtel Cirta jusqu'à l'entrée du pont Sidi Rached. D'autres travaux sont menés sur l'avenue Aouati-Mustapha (route de Sétif) confirmant ainsi le déplacement du Président vers la place de l'ONU où il découvrira la stèle du nouveau pont transrhumel concernant lequel il est prévu qu'il lancera les travaux de construction. Il est probable que le chef de l'Etat se rende également à la cité Zouaghi où doit être construite la nouvelle gare multimodale prévue dans le cadre du projet du tramway. Justement à propos de ce projet, il est souhaitable qu'un coup de fouet soit donné pour le faire entrer dans une première phase concrète. Même s'il faut continuer à croire qu'il n'existe aucun problème majeur pour le lancement des travaux relatifs à la ligne de cet important tramway et ce, en déduction des nombreuses assurances du premier responsable de l'administration locale, il y a quand même de quoi ressentir un certain malaise puisque rien n'a été entrepris depuis la démolition des tribunes du stade Benabdelmalek pourtant exécutée avec l'urgence nécessaire au respect du programme tracé. Malheureusement depuis la visite du ministre des Transports, M. Amar Tou un certain ralentissement s'est installé malgré le fait que d'importants axes de la circulation routière restent fermés imposant ainsi un étranglement de la ville de Constantine, déjà étouffée par son exiguïté. Il est cependant plus que souhaité que le chef de l'Etat traverse la zone industrielle Palma où l'état des routes est dans un état lamentable. Hélas, le vœu des habitants de plusieurs cités de la périphérie ne peut pas être exaucé même si dans les immenses cités Filali qui restent assiégées par les eaux usées et les fuites d'eau potable et à Boussouf, les services de l'APC ont décidé de déverser des tonnes de peinture sur les trottoirs du boulevard principal dont la chaussée demeure pourtant presque impraticable à certains endroits. Ces bonnes initiatives n'ont pas laissé quelques associations insensibles. Elles se sont rapprochées du président de l'APC pour lui exprimer leur désaccord relatif à ces actions qualifiées d'«exhibitionnisme», du fait que cet exécutif tarde à se manifester à travers les secteurs de la commune qui en ont un besoin urgent. D'ailleurs, disent ces délégués, «le chef de l'Etat a une large vision et il ne se laissera pas abuser par ces maquillages.»