Combien de fois ces promoteurs-voyous ont été menacés par «Seif el Hadjadj» de la part des walis successifs avant de se tirer d'affaire sans la moindre égratignure ? Combien de promoteurs ont abandonné des projets de logements après en avoir tiré profit, et combien ont escroqué impunément les souscripteurs en les obligeant à payer des redevances non réglementaires ? Et combien de fois ces promoteurs-voyous ont été menacés par «Seif el Hadjadj» de la part des walis successifs avant de se tirer d'affaire sans la moindre égratignure ? Beaucoup, diront des milliers de malheureux souscripteurs à Constantine ayant fait l'amère expérience. Et cette population pénalisée est désormais vaccinée contre les promesses officielles et les menaces proférées contre «les bourreaux». Des menaces justement rééditées par Abdessamie Saïdoun, wali de Constantine, qui a ordonné aux directeurs de l'exécutif chargés de l'habitat et des équipements publics de ne plus accorder de projets de réalisation de logements ou autres établissements d'accompagnement aux promoteurs «défaillants». Rappelons que ces instructions ont été données lors de deux réunions successives tenues mardi et mercredi derniers, au cabinet du wali avec les différents promoteurs chargés de projets de logements participatifs et les représentants des souscripteurs. Lors de ces deux réunions, les représentants des citoyens inscrits dans les différents programmes ont dévoilé tous les dépassements menés par les réalisateurs. Ce qui a poussé le chef de l'exécutif à annoncer que «des mesures coercitives seront prises à l'encontre de toute entreprise défaillante». Cette réunion donne un nouvel espoir à certains souscripteurs que nous avons approchés. Surtout que le wali leur a promis d'appliquer la loi. Ces derniers nous ont confirmé que le wali a ordonné également l'établissement d'une nouvelle commission d'enquête sur ces promoteurs ayant pris les souscripteurs en otages pendant des années. Cette commission aura pour rôle d'inspecter toutes les procédures administratives menées par les promoteurs, les frais payés par les souscripteurs (s'ils répondent favorablement ou non à ce que stipule la loi régissant la promotion immobilière) et la régularisation des contrats VSP fournis aux inscrits. A l'issue de la réunion, le wali a donné un ultimatum jusqu'au mois de mars prochain pour relancer les chantiers en retard des logements sociaux participatif (LSP). Satisfaits, mais avec plus de réserves, les souscripteurs se demandent si cette commission va dévoiler tous les dépassements des réalisateurs chargés de certains projets, particulièrement ceux qui ne détiennent pas d'agrément de la promotion immobilière. L'enquête diligentée par les services de la wilaya ira-t-elle jusqu'au bout ?