La compagnie nationale Sonatrach participera à des projets d'exploration de pétrole et de gaz naturel en Irak, suite à un accord avec Baghdad, selon le ministère irakien du Pétrole, cité par l'agence Reuters. Cette déclaration a été faite avant-hier lors d'une visite de Mustapha Guitouni, le ministre algérien de l'Energie, dans la capitale irakienne, Baghdad. Le ministère irakien du Pétrole, Jabar Al Luaibi, et le ministre algérien de l'Energie, Mustapha Guitouni, avaient signé un accord préliminaire pour former des coentreprises entre Sonatrach et des compagnies irakiennes de gaz naturel. «Sonatrach travaillera avec des compagnies irakiennes productrices de gaz pour investir dans le traitement du gaz produit à partir des champs pétrolifères pour alimenter les centrales électriques et les industries pétrochimiques et des engrais», a indiqué le ministre du Pétrole irakien, sans fournir plus de détails sur le montant des investissements. Dans un communiqué rendu public par le ministère algérien de l'Energie, celui-ci souligne vouloir renforcer sa présence en Irak à travers Sonatrach et étudie les possibilités d'investissement dans tous les domaines liés à l'énergie, en particulier dans l'exploration, le développement de gisements de pétrole ou de gaz en cours d'exploitation ou non encore explorés, ainsi que la commercialisation. Au cours de sa visite, le ministre algérien de l'Energie, Mustapha Guitouni, a demandé à entamer rapidement les travaux de rénovation du bureau de Sonatrach à Baghdad pour renforcer sa présence en Irak, selon l'agence de presse chinoise Xinhua. Il s'agit de la réaction d'Alger à une requête des autorités irakiennes, invitant la société algérienne à mettre son savoir-faire et son expérience au profit de l'industrie des hydrocarbures de ce pays. L'Algérie, membre de l' Opep, est l'un des principaux fournisseurs de gaz de l'Europe. Cet accord avec l'Irak pourrait considérablement renforcer sa position sur les marchés internationaux. L'Irak, cependant, est le deuxième producteur mondial de pétrole dans les pays de l'Opep. La capacité actuelle du pays est de 4,8 millions de barils par jour et sa production est de 4,4 millions, le pays se conformant à l'accord conclu par l'Opep et une dizaine de nations portant sur la limitation des extractions de brut pour rééquilibrer le marché et soutenir les cours. Dans un communiqué publié en février dernier, le ministère irakien du Pétrole avait indiqué que les réserves prouvées de pétrole de l'Irak avaient augmenté de 10 milliards de barils, à 153 milliards de barils. L'Irak détient les cinquièmes plus importantes réserves de pétrole après le Venezuela, l'Arabie Saoudite, le Canada et l'Iran. A l'instar de l'Algérie, le budget de l'Irak est financé à plus de 90% par les recettes tirées du pétrole. Les finances du pays ont été durement éprouvées par la chute des cours intervenue à partir de la mi-2014.