La wilaya de Mila s'apprête à célébrer officiellement, ce jeudi, l'an 2968 du calendrier amazigh. Le jour de l'an berbère est fêté depuis la nuit des temps dans la région, mais officiellement, il l'est pour la première fois. La manifestation sera domiciliée dans la maison de la culture Moubarek El Mili de la ville de Mila. Le secteur de la culture a élaboré un programme festif qui prend pratiquement en charge tout le patrimoine berbère, tant matériel qu'immatériel. Les habits particuliers, le répertoire musical, la langue berbère dans ses différentes variantes (chaoui, kabyle), l'art culinaire, les outils de travail, ainsi que la graphie de l'alphabet tifinagh seront présents à travers une série d'activités culturelles et d'expositions. Pour rendre le patrimoine musical, linguistique et artistique, des musiciens de renom et des troupes théâtrales berbérophones sont attendues sur scène. Le chanteur Abdelhamid Chaoui animera deux concerts de chants chaouis jeudi 11 et vendredi 12 janvier, alors qu'une troupe théâtrale de la ville de Ferdjioua jouera en berbère l'une de ses œuvres. Les expositions prévues, au nombre de quatre, mettront en valeur toutes les spécificités culinaires, vestimentaires, linguistiques et géographiques qui font l'identité culturelle berbère. Bref, la célébration de Yennayer durera pratiquement une semaine, du 11 au 18 janvier. Signalons que la région de Mila célèbre depuis toujours le jour de l'an berbère à la mi-janvier sous l'appellation de Ras El Âm (Tête de l'an). La fête, d'une durée d'un jour dans les pratiques locales, est marquée par des préparations culinaires traditionnelles (ftat) à la dinde.