La jeune femme ayant été harcelée par des policiers, il y a quelques semaines à Alger, a été arrêtée jeudi dernier au quartier de Garidi II, alors qu'elle faisait ses courses avec son cousin. Elle a été conduite au siège de la division Centre (Dr Trolard), où elle a été entendue puis mise aux arrêts et placée dans une des geôles du commissariat central. Elle a passé deux nuits, jeudi et vendredi, dans une cellule dans des conditions des plus inhumaines, avant d'être présentée hier matin devant le juge d'instruction près le tribunal de Bir Mourad Raïs, qui aurait délivré à son encontre un mandat d'arrêt pour... insultes et injures. Mme Merad Safia n'a même pas bénéficié de son droit d'informer sa famille ou son avocat. Elle a été entendue par le magistrat, qui a refusé de la remettre en liberté, en dépit de son état de santé déplorable, puis mise sous mandat de dépôt. Elle a rejoint sa cellule à El Harrach, lieu où elle a passé au début de l'année en cours plus de 3 mois de détention pour les mêmes faits. La dame a saisi toutes les autorités concernées quant au « calvaire » qu'elle a vécu, mais a fini par regagner la prison, lieu qu'elle craint le plus.