Le projet de station d'épuration des eaux usées au profit de Béni Saf, gelé en raison de la politique d'austérité, vient d'être débloqué. C'est ce qui a été annoncé à la faveur de la réunion de l'exécutif de wilaya avec les élus des trois communes de la daïra de Béni Saf. De même, mais sans donner de précision, le wali a indiqué que la question de la pollution atmosphérique par la cimenterie est en voie de résolution. L'avancée sur le plan de la protection de l'environnement va donc être notable dans la ville de Sidi Boucif. A cet égard, la plage qui porte le nom de ce marabout va être la première bénéficiaire de la réalisation de la STEP, elle qui est polluée par les eaux usées de la ville. Celles-ci se jettent en mer, le vent d'est se chargeant de les ramener vers elle. De la sorte, elle pourra être restituée à la baignade et par-là même soulager la plage du Puits, fréquentée en été au-delà de ses capacités. A propos de cette station balnéaire, les alertes des riverains relatives à la réduction de sa bande de sable se sont révélées fondées, suite à une étude commandée à un organisme spécialisé. En cause, selon les Béni Safiens, le non-rejet à la mer du sable pompé du bassin du port du côté de la jetée voisinant la plage. Le sable rapporté par le courant en est périodiquement extrait pour améliorer son tirant d'eau. Sauf que la dernière fois, la cupidité de l'affairisme a fait que ce sable a été vendu pour des chantiers de construction. Du coup, le courant, présume-t-on, a grignoté le sable de la plage à la place de celui qui était rejeté. Une autre étude projetée devra déterminer la solution pour que la plage retrouve ses dimensions. Les travaux de la ZET, dont la réalisation comporte une station de relevage, sont confiés à l'Office national d'assainissement. Elle sera implantée sur 4 ha au lieu-dit Fonta Guera, à Ouled Boudjema, à l'entrée est de la ville. Lors des débats, il a été question de bonifier les acquis projetés en matière de préservation de l'environnement, les élus et la population étant appelés à rendre à Béni Saf son lustre d'antan, celui des années 1970 et 1980, sans besoin de remonter plus loin dans le temps. Pour d'aucuns, c'est le défi que devra relever la nouvelle municipalité en mobilisant ses électeurs afin que Béni Saf ne soit pas la cité la plus sale de la wilaya, alors qu'elle en était le plus beau fleuron.