Le docteur Tidjet Mustapha, enseignant au département de langue et culture amazighes de l'université Abderrahmane Mira de Béjaïa, a été installé, hier, par le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique (DGRSDT) du ministère de l'Enseignement supérieur, le Pr Aourag Hafid, à la tête de la direction du Centre national de recherche en langue et culture amazighes (CNRLCA), une institution d'envergure nationale qui a été créée par le décret exécutif n°17-95 du 26 février 2017. Le nouveau directeur est chargé dans un premier temps de recruter le personnel administratif et scientifique et l'installation des équipements. «L'Etat, à travers le ministère de l'Enseignement supérieur, a octroyé un budget de 9 milliards de centimes pour le fonctionnement de ce centre pour l'exercice 2018», a déclaré lors d'un point de presse, le DGRSDT, le Pr Aourag, avant de préciser que «la première mission du directeur est le recrutement de 50 administrateurs et 50 autres chercheurs, dont 25% des postes seront consacrés aux chercheurs algériens en tamazight installés à l'étranger. Quant à la DGRSDT, cette dernière subventionnera le centre en fonction des projets de recherche qu'il engagera». Lors de cette cérémonie d'installation, qui s'est déroulée au campus Aboudaou de l'université de Béjaïa, le premier directeur du Centre national de recherche en langue et culture amazighes, «l'unique centre à l'échelle planétaire», pour reprendre les déclarations de ce dernier, a développé les axes principaux de la mission du CNRLCA ou ce que va être la priorité de sa future équipe. «Nous devons réussir à rassembler le maximum de travaux qui ont été faits par les chercheurs qui ont travaillé, jusqu'à aujourd'hui en vase clos et entamer un travail de terrain dans le but de collecter le lexique de tamazight. Aussi, après l'introduction de l'outil informatique, nous irons vers la numérisation des données et la création d'un logiciel de langue, comme un correcteur de langue orthographique ainsi que la création, très rapidement, d'une revue du centre», a-t-il indiqué. La structure, qui a coûté à l'Etat 47 milliards de centimes pour son étude, sa réalisation et son équipement, a été construite dans l'enceinte du campus Aboudaou de l'université Abderrahmane Mira de Béjaïa. Elle renferme plusieurs laboratoires de recherche, des salles d'exposition et de conférences, ainsi qu'un centre de documentation scientifique et technique. D'après le document de présentation remis à la presse, Le centre se décline en sept principaux segments d'activité de recherche, à savoir : linguistique appliquée et standardisation, lexicologie et néologie, didactique et la pédagogie, traduction et édition, littérature et la production audiovisuelle, informatique appliquée à la langue et le département d'anthropologie et civilisation amazighes.