La coopération algéro-française vient d'être renforcée par la signature, hier, de quatre accords dans le domaine de l'énergie. Le siège du ministère de l'Energie et des Mines a abrité, hier, une cérémonie de signature d'un contrat intergouvernemental de deux contrats gaziers signés entre Sonatrach et Gaz de France et d'un accord signé entre l'Aprue et l'Ademe. Sonatrach et Gaz de France ont signé, hier, deux accords gaziers. Les accords ont été signés par les PDG des deux compagnies, en l'occurrence Mohamed Meziane et Jean-François Cirelli, en présence des ministres des deux pays, à savoir Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines et Thierry Breton, ministre français de l'Economie et des Finances. Le premier contrat, qui concerne la vente et l'achat de gaz naturel algérien à travers le projet Medgaz, porte sur un volume d'environ 1 milliard de mètres cubes par an avec une option de doublement de la capacité à une phase ultime. Le deuxième accord porte sur la réservation d'une capacité d'environ 1 milliard de mètres cubes sur le terminal de Montoir de Bretagne. Sonatrach fournira environ 1 milliard de mètres cubes de gaz au marché français à l'horizon 2010. Selon Mohamed Meziane, PDG de Sonatrach : « L'accès de Sonatrach à une capacité de regazéification dans le terminal de Montoir en France, d'une part, et la signature du contrat de vente et d'achat de gaz naturel algérien à travers Medgaz de l'autre, s'inscrivent parfaitement dans le cadre de la stratégie du groupe d'investir l'aval gazier international et consolider sa position sur ses marchés traditionnels. La fiabilité de ses approvisionnements gaziers à long terme fait de Sonatrach le partenaire de choix qui contribue à la sécurisation des approvisionnements en gaz de l'Europe. » L'accord intergouvernemental est un protocole de coopération dans le domaine de l'énergie. L'accord a été signé par Chakib Khelil et Thierry Breton, ministre français de l'Economie et des Finances. « Nous avons signé ce protocole d'accord avec désormais la volonté de travailler encore plus ensemble dans un cadre établi qui va donner de la transparence pour les opérateurs algériens, et également les opérateurs français souhaitant participer au développement de la politique énergétique et au développement des hydrocarbures en Algérie, dans le cadre évidemment de la loi du gouvernement et du Parlement algériens », a indiqué M. Breton à la presse à l'issue de la cérémonie de signature. Evoquant les accords signés entre Sonatrach et Gaz de France, M. Breton a indiqué que les deux importants contrats portent sur une coopération accrue entre Sonatrach et GDF à travers la prise de participation par la société française de 12% dans le projet Medgaz, d'une part, et l'accès donné désormais à Sonatrach au terminal de Montoir pour un volume important de gaz et donc de livraison et de vente du gaz. De son côté, M. Khelil a indiqué que le protocole d'accord signé entre les deux pays porte sur la coopération et l'échange des expériences dans tous les domaines énergétiques, y compris les énergies nouvelles et renouvelables. Cet accord clair et transparent détermine les axes de la coopération et met en place des mécanismes de suivi de la concrétisation des projets entre les sociétés des deux pays, a-t-il indiqué, avant d'ajouter que l'accord avec Gaz de France sur la réservation par Sonatrach d'une capacité de regazéification allait permettre à la société nationale de vendre le gaz sur le marché français et être concurrentiel dans un cadre transparent sur ce marché. Le quatrième et dernier accord constitue un renouvellement d'un protocole d'accord signé il y a quelques années entre l'Agence de promotion et de rationalisation de l'énergie (Aprue), côté algérien, et l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) côté français. Par ailleurs et concernant la société Medgaz, Sonatrach sera actionnaire majoritaire après le retrait de BP et Total, a indiqué le PDG de Sonatrach à la fin de la cérémonie de signature. Sa part pourrait être de 36% et elle envisage de commercialiser 3 milliards de mètre cubes sur le marché espagnol à travers le gazoduc