Un conseiller à l'orientation et à la guidance scolaire exerçant au lycée de Maoussa (11 km de Mascara) a été arrêté par des policiers alors qu'il participait, avec ses confrères, à un sit-in devant le siège de la direction de l'éducation de la wilaya de Mascara, pour revendiquer des droits socioprofessionnels. «Les policiers ont saisi les banderoles que nous brandissions avant d'arrêter notre confrère pour l'embarquer au commissariat, sous prétexte que notre sit-in n'avait pas fait l'objet d'une demande d'autorisation», a témoigné, mercredi, un membre de la Coordination de wilaya des conseillers de l'orientation et de la guidance scolaire affiliée à l'Unpef. Le jeune conseiller à l'orientation, H.D., arrêté mardi dernier, a été relâché quelques minutes plus tard pour rejoindre ses confrères à la table du dialogue avec un représentant du directeur de l'éducation, a-t-on appris. En outre, le bureau de wilaya du Conseil des lycées d'Algérie qui a protesté, mercredi dernier, à l'intérieur du siège de la direction de l'éducation avant d'être dispersé par les policiers, a dénoncé, par le biais d'un communiqué, «la restriction des libertés et des droits syndicaux à Mascara par les services de la sûreté de wilaya». Et de s'interroger : «Pourquoi Mascara est l'unique wilaya au pays, à l'exception d'Alger, où tout rassemblement pacifique des militants des syndicats autonomes du secteur de l'éducation devant le siège de la tutelle est systématiquement interdit ?» Ce qui mérite d'être mentionné est que la présidente du Conseil national des droits de l'homme (CNDH), Benzerrouki Fafa Sid Lakhdar, a déclaré, lors de son intervention au Forum d'El Moudjahid, mardi dernier, que «les manifestations pacifiques ne sont pas interdites dans toutes les wilayas à l'exception d'Alger».