Un travail de sensibilisation doit être mené en direction des chefs d'entreprise sur la sécurité informatique et l'importance de consacrer un budget à la protection des données. C'est ce qu'ont plaidé, lundi, les participants à une rencontre organisée par la Chambre de commerce et d'industrie de l'Oranie (CCIO), sur la thématique «L'entreprise face à la sécurité informatique». En effet, l'évolution technologique et l'intégration des TIC dans le fonctionnement des entreprises imposent un nouvel esprit et une culture de «cyber-sécurité» aux managers. Selon Wahiba Kébir, consultante et pirate éthique, «les techniciens et ingénieurs ont toujours un problème pour sensibiliser les managers dans leurs entreprises sur l'importance d'accorder un certain budget ou acquérir un équipement spécifique pour la sécurité de leurs données et machines». Cet ingénieur, expert certifié «Cisco», réagissait aux questions soulevées par l'assistance à l'issue d'une conférence de vulgarisation destinée à familiariser les acteurs de l'entrepreneuriat avec le lexique de sécurité informatique. La conférencière a prodigué dix gestes basiques à adopter et à connaître pour se protéger contre les attaques informatiques, tout en explicitant les différents types de menaces susceptibles de détruire la base de données d'une entreprise, ses machines, ou faire chanter un chef d'entreprise, entre autres,crimes. «Il est important de séparer ses données personnelles de celles professionnelles, déconnecter les appareils la nuit, par exemple, ou encore avoir le bon réflexe de déconnecter les appareils en cas d'attaques, tout en suivant une certaine procédure afin de permettre aux équipes de support technique d'identifier l'origine de la menace ou l'attaque et faire leur enquête», a-t-elle prodigué à titre d'exemple. Elle a également souligné la nécessité, pour toute entreprise, d'avoir son service informatique qualifié pour la sécurité, ou au moins un ingénieur. «Les petites et moyennes entreprises, qui n'ont pas les moyens d'avoir tout un service, peuvent, ou doivent, recourir aux entreprises spécialisées dans la sécurité informatique. Il y en a plusieurs en Algérie et elles sont même certifiées à l'international et sollicitées par les plus importants départements ministériels dans notre pays», a-t-elle déclaré. La conférencière a évoqué à cette occasion l'introduction des modes de paiement électronique : «Il faut savoir que la Banque d'Algérie et les différents établissements concernés par cette opération ont étudié la question sécuritaire et pris les dispositions nécessaires. Maintenant, c'est au tour des entreprises d'intégrer cette culture de sécurité informatique. Il s'agit d'une habitude, d'un travail qui se fait quotidiennement et qui nécessite d'être à jour et d'adopter les bons réflexes.»