Les retards dans la réalisation des programmes de logements à Alger se multiplient. Ils concernent même des projets lancés bien avant la crise financière actuelle. Une situation qui inquiète les candidats à ces programmes, priés de prendre leur mal en patience. C'est le cas, notamment, des souscripteurs à la formule logement social participatif (LSP), à Alger, qui ne cachent plus leur inquiétude. «Nous n'avons pas peur seulement en raison du retard qu'accuse le chantier. Ce qui nous inquiète aussi ce sont les lenteurs administratives qui accompagnent le traitement de nos dossiers», expliquent certains souscripteurs qui ont pris attache avec notre rédaction. Devant bénéficier du projet des 548 logements de Ouled Fayet, ces derniers ne trouvent aucun écho à leur plainte auprès des responsables de l'OPGI et de la wilaya d'Alger qui gère officiellement les questions de relogement. «Nous nous sommes plaints auprès de l'OPGI d'Hussein Dey, où on nous a expliqué que «le projet n'a pas été encore validé par le wali d'Alger». «C'est une formalité incontournable pour la poursuite du traitement des dossiers des bénéficiaires. Cette réponse n'est point rassurante pour les souscripteurs, exaspérés déjà par la cadence molle des travaux pour un projet qui devrait être livré au printemps 2018», expliquent nos interlocuteurs. Lors d'une récente réunion avec les cadres de son département et les maîtres d'œuvre, le ministre de l'Habitat, Abdelwahid Temmar, avait sermonné les responsables des retards dans la réalisation des programmes de logements, dont les programmes AADL, LPP, social…Le ministre a même décidé de résilier des contrats avec des entreprises chargées de la réalisation de certains chantiers, tout en mettant en garde les retardataires. Le ministre avait même menacé de procéder à de nouvelles résiliations de contrats.