Plusieurs centaines d'étudiants de l'Ecole normale supérieure de Constantine ENSC Assia Djebar ont observé lundi un sit-in à la place des Martyrs, au centre-ville de Constantine, une semaine après la marche pacifique pour revendiquer ce qu'ils considèrent comme un «droit» de recrutement dans les wilayas dont ils sont issus. Le rassemblement des étudiants s'est déroulé sur cette place au milieu d'un dispositif renforcé de sécurité sans enregistrer aucun incident, excepté la congestion de la circulation routière au centre-ville. Dans une déclaration à l'APS, le représentants adjoint des étudiants de l'ENSC, Abdelmoumène Gharib, a indiqué qu'il a été décidé suite à la réunion tenue dimanche par la Coordination nationale des écoles normales supérieures incluant celles de Kouba et Bouzaréah (Alger), Sétif, Skikda, Laghouat, Béchar, Oran, Mostaganem, Ouargla, Bou Saâda et Constantine «de poursuivre la grève entamée depuis trois mois et d'exprimer leur attachement à leur droit d'être recrutés dans leur wilaya de résidence et de poursuivre leurs études supérieures dans les universités». «L'article 4 du contrat de l'étudiant avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique affirme le droit des diplômés d'être recrutés dans les wilayas où ils résident», a ajouté la même source, qui a dit espérer «voir la porte du dialogue s'ouvrir avec les ministères de l'Enseignement supérieur et de l'Education nationale». Les étudiants de l'ENSC sont en grève depuis deux mois et 20 jours. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a appelé les étudiants des ENS à ne pas céder aux rumeurs colportées par certaines parties s'agissant de leur recrutement comme enseignants, regrettant la longue durée de la grève. De son côté, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, avait rencontré le 6 janvier courant au siège de son département ministériel les responsables des différentes associations estudiantines agréées. Il avait alors rappelé, concernant des étudiants des Ecoles normales supérieurs (ENS), la mise en place d'une commission mixte entre le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le ministère de l'Education nationale pour prendre en charge toutes les demandes des diplômés de l'ENS. M. Hadjar avait toutefois indiqué que la revendication des diplômés de l'ENS de travailler dans leur wilaya de résidence constitue «une doléance utopique», affirmant que le principe en matière de recrutement obéit aux besoins du secteur de l'Education nationale. APS