En octobre dernier, le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, affirmait que la zone offshore, d'une superficie d'environ 100 000 km2, est totalement inexplorée. Le groupe pétrolier italien ENI a l'intention de renforcer sa présence en Algérie, notamment dans les champs offshore, a souligné hier son président-directeur général Claudio Descalzi, cité par l'agence Reuters. «Maintenant, nous allons développer Zohr (un champ de gaz de la mer Méditerranée au large de l'Egypte, ndlr). Nous avons trouvé 2 milliards de ressources au Mexique et il y a d'autres développements dans d'autres pays comme l'Egypte, l'Algérie et, en perspective, aussi l'Angola», a-t-il énuméré lors d'une réunion tenue à Londres. L'ambition de continuer sur cette voie a pour objectif de «maintenir les coûts constants tout en augmentant la production», a expliqué Claudio Descalzi. En mars 2017, le même responsable révélait que son groupe avait signé un contrat d'exploration pour le gaz et le pétrole au large des côtes algérienne avec Sonatrach. «Dernièrement, Sonatrach nous a donné l'opportunité de participer également (à l'exploration) en offshore (…), nous avons signé (un accord) il y a quelques jours», avait-il déclaré à l'agence Reuters sans fournir plus d'éléments sur la teneur de l'accord. Cette information n'a en revanche pas été confirmée de source officielle. Le groupe Sonatrach avait aussi entamé des discussions avec les groupes pétroliers américains ExxonMobil et Anadarko. «Les activités sismiques réalisées par Sonatrach ont montré un potentiel intéressant dans les régions de Béjaïa et d'Oran», avait déclaré l'année précédente une source de Sonatarch, relevant que l'Algérie a besoin du savoir-faire et de l'expertise des grandes entreprises internationales pour lancer le forage en mer. «Les partenaires étrangers, y compris Anadarko, ExxonMobil et Eni ont été invités par Sonatrach à fournir une assistance technique au vu de l'expérience qu'ils ont acquise dans le golfe du Mexique et de l'eau profonde au Mozambique», a-t-elle fait savoir. En octobre dernier, le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, affirmait que la zone offshore, d'une superficie d'environ 100 000 km2, est totalement inexplorée. Depuis l'été 2014 et la chute des prix du pétrole – qui représente 95% des sources de devises du pays – le gouvernement cherche à attirer des investisseurs étrangers et diversifier ses sources de revenus, et le forage en mer pourrait offrir au pays un autre levier de croissance. En Algérie, les zones offshore, susceptibles de contenir des hydrocarbures, sont situées entre 2000 et 2500 mètres de profondeur, selon les résultats des premières études sismiques faites sur l'offshore algérien. Quant au coût d'un seul forage en mer, il avoisine les 100 millions de dollars. Pour rappel, le premier forage offshore du groupe Sonatrach a été réalisé en Tunisie. Il s'agissait du projet Mahdia 2, mené en 2012, qui a permis au groupe algérien de faire sa première découverte en offshore.