Un pari pour parler des légendes locales et faire revivre les figures tutélaires des deux clubs emblématiques de la médina. Si le football est passion, il constitue aussi un pan de notre histoire. Ce sont, en tout cas, ces fibres sensibles que reconvoque «Houna Qassantina», en inscrivant à la session des «Zinzins du Café Riche» du jeudi 1er février «Les derbys de la mémoire», qui avaient longtemps rassemblé les Constantinois du Club Sportif Constantinois (CSC) et du Mouloudia Olympique de Constantine (MOC). Si la ville a bien changé, on grandit toujours à Constantine sous les couleurs «vert et noir» du CSC, ou «bleu et blanc» du MOC, et les «Zinzins» font ainsi le pari de parler aux nouvelles générations d'un temps qu'elles ne pouvaient pas connaître, des légendes qui avaient d'abord illuminé le stade municipal -l'actuel stade Hamlaoui- et ensuite le stade Turpin, aujourd'hui Benabdelmalek Ramdane. On refera forcément les matchs, pas tous nécessairement, mais suffisamment pour faire revivre les figures tutélaires des deux clubs emblématiques de la médina, celles des dirigeants Abdelkadir Boutaleb, Mouloud Bouderbala, Hadj Slimane Beldjoudi, Bensmira, Smaïn Haroun du CSC, Abdelmadjid Bencharif, premier président mouloudéen, Dr Abdelkader Bencharif, dernier président d'avant la réforme, leurs compagnons, Omar Menadi, Hachemi Zoghmar, Hammou Belghrabli, entre autres. «Les Zinzins du Café Riche» vont assurément à la rencontre d'attentes lancinantes - comme l'avait montré l'hommage collectif, l'an dernier, au regretté Abdelkrim Zefzaf, avant-centre du MOC- de réhabilitation d'une longue histoire de passions partagées, de redécouverte de flamboyantes générations de joueurs, qui, toutes couleurs confondues, avaient honoré le football, Constantine et le sport algérien.