C'est reparti pour Houna Qassantina ! Les Zinzins reviennent et pas pour rien. Le programme annoncé, hier, par les initiateurs de ce club place d'ores et déjà la barre très haut. Zouaoui Benamadi, Benjamin Stora, Commandant Azeddine, Djelloul Haya, Abderrahmane Khelifa, Nourredine Khelfi, Saïd Saâdi, Ahmed Benyahia… Du beau monde pour meubler les rencontres du Café Riche, et le Forum constantinois, lequel, apprend-on, déménage au palais de culture Al Khalifa. Lors d'une conférence de presse tenue hier au Café Riche, les initiateurs de la double initiative ont annoncé la date du 23 septembre pour la reprise officielle des cycles, et un programme ficelé jusqu'à la fin de l'année. Le président de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV), Zouaoui Benamadi, aura l'honneur d'inaugurer l'Année des Zinzins et cette rentrée culturelle très prometteuse. Il animera donc la première conférence du Forum constantinois de la saison. Ce forum avait été inauguré durant le Ramadhan dernier, par Pr Boukhalkhal. Il se décline comme un cadre d'échanges «adossé à l'expertise, et ouvert aussi bien sur des questions académiques (histoire, patrimoine, culture) que sur des questions d'actualité». Ces deux moments culturels sont coorganisés par l'association Numidi-Art et les éditions du Champ Libre. Face aux représentants de la presse, Lounis Yaou et Meriem Merdaci, respectivement président de l'association et directrice des éditions du Champ Libre, ont annoncé, hier, la naissance d'un événement nouveau qui viendra compléter ce tableau. Intitulé «Les rencontres de Constantine», Ce nouveau-né est conçu sous forme d'entretiens avec des personnalités de différents horizons, de Constantine et d'ailleurs, qui viendront parler de leurs parcours professionnels et personnels. La philosophie de Houna Qassantina dépasse justement les sentiments de désolation et de résignation, face au «constat largement partagé par les acteurs et les observateurs de la scène culturelle constantinoise, de l'état de déshérence de la vie artistique et intellectuelle de la vieille médina et cela en dépit des fastes et des paillettes de Constantine, capitale de la culture arabe», écrivent les organisateurs dans le document fondateur de leur action. Cette philosophie a été réitérée, hier, par les conférenciers, qui aiment à rappeler que «les Constantinois ne se résignent pas et sont en capacité de contribuer à la scène culturelle nationale et de se remobiliser autour d'initiatives novatrices». L'irruption de Houna Qassantina dans le paysage culturel local a été remarquée surtout à travers les longues soirées ramadanesques des Zinzins du Café Riche, qui ont drainé un public nombreux et qualitatif et provoqué des débats sincères, parfois contradictoires, mais surtout mobilisateurs autour des problématiques liées à la ville de Constantine. Le succès de ces initiatives justifie donc cette reprise bien attendue de la part du public. «L'accueil réservé aux Zinzins du Café Riche et au Forum constantinois nous conforte dans notre démarche d'ouvrir, d'inventer ensemble de nouveaux espaces d'échanges, de valider notre capacité à porter la parole, à écouter celle de l'autre, à interroger et à nous interroger sur notre histoire, à croiser la raison et l'intelligence du cœur», lit-on dans la déclaration préliminaire. Enfin, le propriétaire du Café Riche a généreusement renouvelé son soutien à ces actions en accordant à titre gracieux son espace commercial pour les besoins des rencontres. L'hôtel El Hocine aussi a fait preuve de générosité en hébergeant gratuitement les invités du mois de septembre. Les organisateurs comptent beaucoup sur cet élan solidaire et font appel aux mécènes pour contribuer au financement de ces actions. Est-ce trop demander ?