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"Houna Qassantina, un espace de rencontres et d'échanges" MERIEM MERDACI, DIRECTRICE DES EDITIONS DU CHAMP LIBRE ET LOUNIS YAOU, PRESIDENT DE L'ASSOCIATION NUMIDI-ARTS
Il y avait foule au Café riche C'est au moment où ils veillaient à la remise en place de la salle qui accueille «Les Zinzins» au Café riche, que nous avons retrouvé Lounis Yaou et Mériem Merdaci visiblement partagés entre franche satisfaction et tension car il fallait, comme d'habitude, veiller à assurer la clôture régulière de l'évènement. Cette édition de reprise des «Zinzins du café Riche» pouvait être attendue avec une certaine appréhension eu égard à l'annulation inopinée de la session d'octobre et l'une des inconnues, forcément, tenait à la présence du public. Hypothèque largement levée bien avant l'ouverture de la manifestation et la salle du Café riche s'était vite avérée exiguë qui enregistrait l'arrivée de nouveaux venus et une notable présence féminine. Sans doute le programme annoncé y était aussi pour quelque chose qui confirmait la pertinence du choix éditorial de Constantine, son histoire, son patrimoine comme fil rouge des rencontres des «Zinzins».Ils ont répondu à nos questions avec une grande disponibilité. L'Expression: C'est un retour en force des Zinzins? Lounis Yaou: J'espère bien. Ces rencontres sont une bouffée d'air frais pour toutes celles et tous ceux qui partagent nos préoccupations et nos aspirations. Et ils sont nombreux. C'est une action culturelle qui s'inscrit dans la durée et qui n'a d'autre prétention que de participer à redonner, un tantinet, à Constantine, notre ville, son aura, sa stature de métropole. En tout cas nous essayerons, avec nos amis artistes, journalistes, universitaires et simples citoyens, de faire de notre mieux pour faire de «Houna Qassantina» un espace de réflexion, d'échanges et de débats entre citoyennes et citoyens responsables et conscients, autour de tout ce qui se rapporte à notre ville, sa mémoire, son présent, mais aussi et surtout son devenir. Mériem Merdaci: Je pense qu'il n'est pas faux de tenir que «Houna Qassantina» trouve de plus en plus place dans l'agenda culturel national et le mérite en revient à toutes celles et tous ceux qui ont cru en notre démarche et nous ont soutenus, femmes et hommes de culture, artistes, médias. L'édition de cet après-midi l'a encore vérifié. Vous avez annoncé, en fin de rencontre, que les débats de cet après-midi allaient connaître une suite... Lounis Yaou: Oui, en effet. Certaines thématiques que proposent nos invités nécessitent plusieurs rencontres parce qu'elles ont pour objet «Constantine» dans ce qu'elle a de beau et de moins beau. Elles mettent la lumière sur les maux qui rongent la ville, ce qui donne des débats passionnants et passionnés, un signe de bonne santé «sociale» soit dit en passant, et le temps imparti à cette partie de la rencontre ne suffit pas à donner la parole à tous nos amis qui la demandent et qui ont beaucoup de choses à dire, beaucoup de solutions à proposer. Le thème traité par notre invité l'architecte et urbaniste Noureddine Khalfi, qui n'est plus à présenter, «L'Histoire et le développement de l'urbanisme à Constantine» en est la parfaite illustration. Mériem Merdaci: Vous avez observé comme nous la passion qui marquait les débats et qui confirme heureusement l'attachement de notre public à la ville de Constantine et la qualité pédagogique de notre invité, Noureddine Khalfi, son approche de l'histoire et du développement urbain de Constantine y ont été pour beaucoup, ainsi que sur les points d'actualité traités par le journaliste Amor Chabbi sur différents aspects nationaux et internationaux. Précisons qu'il ne s'agit nullement d'esprit de clocher et le programme de la prochaine année le confirmera qui s'ouvre sur des préoccupations d'intérêt national comme, par exemple, le patrimoine poétique amazigh, la situation du cinéma algérien et les importantes questions mémorielles. Il nous importe de rester dans l'esprit et la lettre de «Houna Qassantina» qui vise à créer des espaces de rencontres et d'échanges. C'est la seconde fois que les «Zinzins» mettent la musique chaâbie au programme de leur tempo musical. Est-ce un choix délibéré? Lounis Yaou: En fait, «Houna Qassantina» est aussi un espace pour la promotion de toutes les musiques, tous les genres musicaux qui font la richesse du patrimoine musical de notre ville. Le chaâbi en fait partie. Nous recevrons bientôt un groupe gnawi. Plus tard il y aura du jazz, de la fusion, du kabyle, du slam... La ville regorge d'artistes de qualité en matière de musique, c'est un honneur pour nous à «Houna Qassantina» de les recevoir et de faire la promotion de leurs talents. Mériem Merdaci: Je crois que c'est un honneur que «Houna Qassantina» contribue à la promotion des artistes et des créateurs, y compris constantinois. En l'occurrence rappeler que le chaâbi à Constantine a une longue et riche histoire que continuent aujourd'hui les Mohamed Hamdi, Fayçal Leghraba, Trek Difli. Ces noms et ces voix passent ainsi, par le soutien et l'intérêt de nos amis de la presse dans l'espace public national. Nous en profitons pour dire un grand merci à L'Expression qui est à nos côtés depuis le lancement de «Houna Qassantina».