La multiplication des foyers d'insalubrité dans la commune d'Irdjen, distante de 17 km de la ville de Tizi Ouzou, ne semble plus s'arrêter. A défaut d'une décharge contrôlée, de nombreux dépotoirs ont été créés anarchiquement par les anciens responsables de l'APC et par certains citoyens. Se sentant victimes, des propriétaires terriens dénoncent « l'incompétence des nos édiles » et déplorent « l'incivisme de certains citoyens » qui jettent leurs ordures dans les champs d'autrui et sur les bordure des routes. En sillonnant les routes des villages et la RN 15 qui traverse la localité, force et de constater qu'à différents endroits des eaux usées émanant des habitations se déversent sur la chaussée et dans les caniveaux réalisés pour drainer les eaux pluviales. Les réseaux d'assainissement de la commune sont dépassés par la forte poussée urbaine. Au niveau des villages la situation n'est pas plus reluisante. A Aït Hague, par exemple, plusieurs buses déversent les eaux usées sur une chaussée qui se détériore de plus en plus. A l'entrée du village, au carrefour très fréquenté d'El Had, un véritable dépotoir s'est formé sur les lieux, causant d'énormes désagréments aux citoyens. Sur un autre registre, une enveloppe de 1,3 million de dinars est affectée à l'APC d'Irdjen pour venir à bout de ces décharges sauvages, et quelque 600 buses pour la réhabilitation des réseaux d'assainissement. Pour le P/APC « la somme est insuffisante, mais on pourra au moins réhabiliter les quelques niches à ordures existantes et en construire d'autres ». Sans une coopération citoyenne, les élus pensent « qu' il sera difficile d'en venir à bout . Car lorsqu'il s'agit de construire une niche là où elle est créée par eux, les mêmes personnes s'y opposeront. » La localité ne dispose pas d'assiettes foncières pour la réalisation d'une décharge contrôlée et les moyens de ramassage des ordures de l'APC sont très limités. « Nous disposons d'un camion et d'un tracteur, et le ramassage est assuré quotidiennement ». Dans de nombreux villages, le camion à ordures passe une fois par semaine. Venir à bout de l'insalubrité nécessite beaucoup d'efforts et de moyens. La collaboration entre l'APC et les comités de village doit être constante, parce qu'il s'agit d'un problème de santé publique.