Aujourd'hui samedi entre officiellement en jeu dans la wilaya de Annaba l'Office national de l'assainissement (ONA). Le transfert de cette charge qu'est l'assainissement a été ainsi matérialisé après plusieurs mois d'attente et d'hésitation. Particulièrement dans la wilaya de Annaba où cet aspect du quotidien des citoyens pose véritablement problème. Est-ce à dire qu'avec ce nouvel acteur, il va être rapidement solutionné ? Que Annaba retrouvera ses couleurs d'antan et redeviendra la coquette ? De l'avis même des élus, la mission est ardue, car elle implique l'engagement d'importants moyens humains, financiers et matériels surtout dans la commune chef-lieu de wilaya. Que ce soit dans le domaine du réseau d'assainissement, ceux de l'eau potable, des ordures ménagères ou de l'éclairage public, la situation est devenue véritablement inquiétante. Au-delà du nombre important de conduites d'évacuation des eaux usées inefficientes ou éclatées, conséquences de l'usure du temps, il y a la multiplication des rats et des animaux errants. Chiens, chats, bovins et ovins errants donnent à celle qui fut parmi les plus belles villes d'Algérie un air de clochardisation. Même si ces dernières années, des efforts ont été consentis par la commune pour améliorer un tant soit peu la situation, cela ne faisait que retarder l'échéance d'une commune sinistrée. Pour preuve, malgré les convictions et les certitudes des uns et des autres élus, les dernières pluies ont prouvé que le problème des inondations n'est toujours pas maîtrisé. Quelques heures à peine d'intempéries ont suffi pour réduire à néant tout ce qui a été réalisé en matière de prise en charge des préoccupations des habitants. L'enquête judiciaire dont fait l'objet actuellement la commune de Annaba n'est pas faite pour arranger les choses. C'est la deuxième en une année. La précédente a entraîné une quarantaine d'auditions dont des élus et des cadres communaux. Celle-ci comporterait des anomalies de gestion qui n'auraient pas échappé aux services compétents de la wilaya. Il y a également ce déferlement d'informations que plusieurs élus affirment être mensongères et calomnieuses sur des dépassements dans la gestion de certaines affaires de la commune dans le patrimoine mobilier, immobilier et foncier.