La polémique qui a suivi la défaite de l'IRB Maghnia at home, contre le co-leader, l'US Remchi, ne semble pas avoir livré son dernier épisode. De retour de la Omra, le président des frontaliers est sorti de son mutisme pour tirer avec des flèches enflammées sur ce qu'il appelle les « opportunistes de tous bords, qui sont là à épier un espace de liberté pour déstabiliser l'équipe, en ayant recours aux rumeurs et à la manipulation ». Juste après cette défaite inattendue contre le voisin Remchi, des joueurs, sûrement sous l'effet de la déception, s'étaient attaqués, lors d'une conférence de presse, aux dirigeants en demandant leur départ. Mais ce qui a le plus touché M. Embarek, ce sont ces « mensonges » faisant état du non paiement des joueurs et de leur délaissement. Présentant son bilan détaillé, le président réagit : « nous avions bénéficié d'une subvention de 125 millions de cts de l'APC, en juillet dernier. Cet argent est allé aux joueurs et je défie quiconque démentira cette réalité. Après le fameux match de Remchi, nous avons reçu 75 millions de centimes de la même institution. A l'heure où je vous parle, les joueurs ont perçu toutes leurs primes de matchs et je m'engage à payer les joueurs avant l'Aïd. » Il est vrai que le nerf de la guerre est le principal souci des clubs de toutes les divisions confondues. Toujours sous l'effet de la colère, M. Embarek justifie son absence le jour du fameux match : « Je ne voulais pas assister à cette mascarade pour ne pas cautionner les magouilles de certains énergumènes qui choisissent le moment pour entourer l'équipe. D'ailleurs, passée cette rencontre, ils se sont tous tapis à l'ombre. Pourquoi ne sont-ils plus avec l'équipe ? De toutes façon, nous les connaissons et ils ne nous impressionnent pas. » Notre interlocuteur, qui ne lâche pas prise, dit en outre rester à l'IRBM pour deux objectifs essentiels : « assainir l'équipe, assurer son maintien et régler la situation de la salle Yasmine ». Voilà qui est clair. Quant aux joueurs qui ont le profil bas, ils sont revenus à de meilleurs sentiments et même l'entraîneur Kamel Zemali a repris l'équipe. « Seuls les membres du comité qui cotisent annuellement ont le droit de nous demander des comptes et ceux-là, ils connaissent la réalité des choses », conclut-il.