Le centre psychopédagogique d'Aït Sidi Amar Oulhadj, dans la commune de Bouzeguène, à une soixantaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou, est en train de réaliser des performances malgré les multiples difficultés. L'association des handicapés et leurs amis de la daïra de Bouzeguène a réussi à réhabiliter une école fermée pour insuffisance d'enfants et à l'équiper en moyens matériels et humains pour accueillir des dizaines d'enfants présentant un handicap. Le centre compte 27 employés dont des éducatrices, orthophonistes, psychologues, agents d'entretien et de services. Les enfants découvrent dans ce centre un cadre agréable de séjours éducatifs. Les éducatrices sont très attachées à leur mission et responsabilité qu'elles accomplissent avec beaucoup de célérité malgré les moyens limités mis à leur disposition. L'association des handicapés s'est dotée d'une maison de santé qui devait apporter un plus en matière de soins et de suivi médical pour cette frange fragile de la société. Pour lancer cette maison de santé, et en l'absence de structure étatique qui limiterait les frais, l'association a loué un local chez un particulier. Le centre médical a été transféré au centre psychopédagogique qui, malheureusement, ne répond pas aux conditions pour l'utiliser à bon escient. «On ne peut même pas utiliser l'électroencéphalogramme par manque d'espace», regrette le président de l'association. «On voudrait effectuer quelques aménagements utiles dans le bâti, mais on nous en empêche malgré l'accord de l'APC». Le CPP ne bénéficie même pas de budget de fonctionnement comme le sont les établissements publics. Des bienfaiteurs accordent cependant régulièrement leur aide.