En marge de sa visite expéditive dans la wilaya de Tiaret, le ministre de la Santé, Mokhtar Hasbellaoui, n'a pas été très prolixe face une foule de journalistes qui le pressait sur l'actualité nationale et, subsidiairement, sur cette épidémie de rougeole qui a fait jusque-là quatre morts et l'enregistrement de 600 cas dans deux wilayas du sud du pays ; à savoir El Oued et Ouargla. Parmi les victimes, on dénombre trois nourrissons. A propos de l'épidémie, le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière dit «avoir dépêché des commissions pour effectuer des enquêtes épidémiologiques». Selon Hasbellaoui, «l'émergence des cas sporadiques de rougeole est due aux appréhensions qui ont suivi les campagnes de vaccination bien que celles-ci soient aux normes OMS» et d'ajouter que «des études virologiques vont être effectuées pour en déterminer les causes». Le ministre, dans une brève entrevue avec le corps médical à l'Institut national de formation paramédicale de Tiaret, s'est dit satisfait que cette wilaya a fait des efforts perceptibles en matière d'infrastructures sanitaires, à l'exemple du complexe mère et enfant, l'hôpital de 120 lits à Sougueur et la transformation du projet de musée du cheval en une superbe polyclinique dotée de toutes les commodités nonobstant son émerveillement d'avoir partagé l'expérience à travers une vidéoconférence entre les chirurgiens de Tiaret et leurs homologues du CHU d'Oran à propos de certaines pathologies traitées en commun en application de conventions. S'agissant des attentes et en réponse aux sollicitations nombreuses des élus, le ministre a déclaré que le gouvernement a décidé du dégel des projets du service des grands brûlés et du centre anti-cancer (CAC). Si le dégel du service des grands brulés est dicté par l'implant de la future raffinerie de pétrole, pour le CAC, le gel devra s'accompagner d'une rallonge aux 450 milliards de centimes déjà notifiés. La visite du ministre, longtemps souhaitée, n'aura finalement pas été à la hauteur de certaines attentes de le voir prendre des mesures ou en édicter les principes à l'heure où l'opinion publique locale était focalisée sur les décès de patientes dans des cliniques privées. Interpellé par El Watan, le ministre a déclaré que «l'enquête est en cours».