L'Algérie a des réserves très importantes mais on ne les a pas exploitées. Les Marocains vivent du phosphate qu'ils ont, je ne vois pas pourquoi les Algériens ne le feront pas. Le mégaprojet de transformation du phosphate qui va nous coûter 6 milliards de dollars est un projet stratégique. Outre la création des milliers de postes d'emploi, il va nous rapporter entre 1 et 1,5 milliard de dollars par an de revenus». Il s'agit de la déclaration faite hier par Abdelmoumen Ould Kaddour, Pdg de Sonatrach en marge de sa visite de travail et d'inspection à Tébessa. Son périple l'a conduit également à la carrière d'exploitation de phosphate, actuellement en travaux de terrassement et d'ouverture de Bled Hadhba, à 27 km de Bir El Ater, où des explications lui ont été données sur les différents aspects techniques du projet, tels que les réserves, enrichissement, production et capacité. Cette carrière dont Sonatrach est actionnaire à hauteur de 34%, avec Manal Spa (17%) et les deux firmes chinoises CITIC construction CO LTD de Wengfu Engineering respectivement détentrices de 34% et 15%, entrera en exploitation dans 30 mois et devrait alimenter en minerai de phosphate l'usine de l'acide phosphorique prévue dans la région de Oued Kabarit, dans la wilaya de Souk Ahras. «Je pense qu'on a besoin de l'aide de tout le monde pour développer le projet de l'acide phosphorique qui va nous permettre de sortir de la dépendance au pétrole et au gaz», a-t-il ajouté. Faut-il rappeler qu'une délégation conduite par Hocine Annan, conseiller auprès du ministre de l'Industrie et des Mines, s'est rendue à la mi-février à Tébessa en vue de relancer un partenariat entre l'Algérie et la Chine dans le domaine minier.
