Les résultats de la consultation menée en ligne révèlent que 71,3% des votants se sont prononcés en faveur du changement des dates des épreuves. La date de l'examen du baccalauréat est reportée. Les épreuves de cet examen décisif se dérouleront du 19 au 24 juin 2018. C'est le résultat de la consultation lancée la semaine dernière par le département de l'Education nationale autour du maintien de la date du baccalauréat ou son report. Les résultats de la consultation menée en ligne révèlent, selon le ministère de l'Education, que 71,3% des votants se sont prononcés en faveur du changement des dates des épreuves. Selon le ministère de l'Education, la consultation, lancée lundi dernier et qui s'est achevée jeudi à minuit, a suscité «une forte adhésion au changement des dates (du 19 au 24 juin) avec 71,3% des votants, contre 28,7% pour le maintien des dates (entre le 3 et le 7 juin)», selon le site web du ministère. Cette consultation relative au report ou non des dates des épreuves du baccalauréat a concerné les candidats scolarisés et libres, les enseignants et les inspecteurs, rappelle-t-on. Les personnes sollicitées avaient à choisir entre deux propositions, soit le maintien de la date fixée précédemment du 3 au 7 juin 2018 ou le changement de celle-ci, du 19 au 24 juin 2018. Les résultats diffusés par le ministère indiquent que «67,75% des professeurs de l'enseignement secondaire ont voté pour le changement contre 38,25% pour le maintien, 67,20% des directeurs des lycées ont voté pour le changement contre 32,80% pour le maintien, de même que 69,09% des inspecteurs ont voté pour et 30,91% contre». Concernant les élèves qui ont pris part à cette consultation, leur nombre, selon le ministère, a dépassé les 50 000 votants jusqu'à jeudi 16h. Cette consultation a été décidée suite aux préoccupations exprimées par des associations de parents d'élèves, concernant le rattrapage des cours après le retard dû à la grève du Cnapeste. Les parents d'élèves ont exprimé le souhait du report du bac pour permettre l'application optimale du plan de rattrapage des cours, notamment à Blida et Béjaïa où le retard dépasse un mois de cours. Des syndicats d'enseignants se disent «peu convaincus» par cette mesure, «estimant que la consultation des élèves ouvrirait le champ à d'autres revendications, comme le raccourcissement du programme (ataba), auxquelles le ministère ne pourra pas faire face à l'avenir. Il aurait été donc plus pertinent de demander uniquement l'avis des parents et des enseignants», selon des représentants syndicaux qui se sont exprimés. Il est également reproché au département de Nouria Benghabrit de ne pas avoir pris en compte le rapport de la commission de suivi des programmes. Des enseignants craignent aussi les retombées de ce report sur la gestion de l'après-examen. «Le calendrier des corrections, délibérations et pré-inscriptions universitaires sera serré et se fera au détriment des vacances du personnel du secteur de l'éducation.»