Le Système comptable financier (SCF) entrera en vigueur dès le début janvier 2008. Ce système, qui s'apparente à une mise à niveau du système comptable algérien par rapport aux normes internationales, mettra définitivement fin au Plan comptable national (PCN) en application depuis le 1er janvier 1976. Ce dernier clôturera le dernier bilan de l'année 2007. Facilitation de la vérification des comptes à assurer au profit des investisseurs, disponibilité d'une information financière harmonieuse, lisible et transparente seront les grands axes de ce nouveau référentiel comptable. Y sont également prévus le cadre conceptuel de référence de la comptabilité et les normes comptables ainsi que le champ d'application du système comptable financier. Ils sont à même de définir les obligations des entités en matière d'organisation comptable et d'incidence des changements d'estimations et méthodes comptables sur les états financiers. Le SCF s'inscrit dans le cadre des réformes profondes engagées en Algérie. Soumis en 2001 au ministre des Finances, le projet SCF a été examiné et endossé en juillet 2006 en conseil du gouvernement. « Eliminer en une année tout ce qui a été appliqué dans le cadre du PCN durant 30 années relève d'une gageure. Ce délai est-il suffisant ? », s'interroge M. Ziani, commissaire aux comptes à Annaba. Il y a lieu de souligner que Sonatrach est la première entreprise algérienne à avoir opté depuis janvier 2006 pour les normes comptables américaines US GAAP (Generally Accepted Accounting Princips - normes comptables généralement admises). Le SCF serait une copie du Système comptable des entreprises (SCE) appliqué au Maroc et en Tunisie depuis 1996 et au Liban en 2003. Tous ces systèmes sont l'œuvre de l'International Accounting Standards Board (IASB). Il regroupe 173 pays dont la Tunisie, le seul pays arabe à y avoir accédé. A l'exception des USA qui en ont trois, chaque pays membre n'a droit qu'à un seul représentant. Cette situation pourrait changer prochainement sous la pression de plusieurs pays européens, particulièrement ceux dont l'économie est basée sur les PME/PMI comme l'Italie. A l'IASB, on planche déjà sur la conception d'un autre référentiel comptable international, toujours inspiré du modèle anglo-saxon, exclusivement destiné aux PME/PMI. « Ce système répond au mieux à notre économie », estime notre interlocuteur.