Comme il fallait s'y attendre, les athlètes kenyans et éthiopiens ont dominé haut la main les 5es Championnats d'Afrique de cross-country, disputés hier après-midi à Chlef. Ces deux nations, pourtant sans engager leurs meilleurs coureurs, se sont partagé les titres tant au classement individuel que par équipe. Au contraire de la razzia kenyane et éthiopienne, les cinq sélections algériennes : juniors (filles et garçons), seniors (hommes et dames) et relais mixtes (hommes et dames) sont totalement passées à côté. Tout simplement, ils ont fait bons derniers. Terminant avec une grande difficulté les épreuves, les élites algériennes n'ont pas réussi à atteindre le podium même si la présence des pays était réduite à quatre nations. Autant dire que c'est la décadence totale du cross-country, pour ne pas dire de l'athlétisme algérien qui perdure depuis dix années. Hier, sur le parcours de Mouafkia, baptisé à l'occasion au nom du chahid Ahmed Klouch, la meilleure junior algérienne Ghania Rezik a pris la 27e position dans l'épreuve du 6 km, dominée par la Kenyane Gebru Gimawit devant l'Ethiopienne Gebrufal Tsige. Chez les juniors garçons, c'est le Kenyan Kipruto Ronexqui s'est imposé. Tandis que l'Algérien Abed Saber a pris la 27e place. Chez les seniors, le Kenya a encore survolé la course du 10 km par Alfred Barkach. Les Algériens Ali Girne et Mohamed Merbouhi ont occupé respectivement les 15e et 16e places. Au classement par équipe, l'Algérie a occupé la 5e place sur 7 pays. Enfin, la dernière épreuve du relais mixte, 4x2 km (hommes et dames) qui a réuni 4 pays (eh oui !) dont l'Algérie, le Kenya, l'Ethiopie et le Maroc, a vu les Algériens terminer derniers et ne sont donc pas parvenus à sauver l'honneur, c'est-à-dire décrocher la 3e place. «On est loin du niveau international, comme je l'ai annoncé avant le coup d'envoi des Championnats d'Afrique, on ne pouvait pas créer l'exploit», nous a confié l'entraîneur national Azzedine Sakhri.