Le fils de Ali Benhadj, Abdelqahar, a bel et bien rejoint les maquis du GSPC à Boumerdès. Son compagnon d'aventure et fils de son quartier s'est rendu avec « arme et bagage » aux forces de sécurité, il y a quelques jours, a-t-on appris de source sécuritaire. Selon celle-ci, le repenti a remis son pistolet automatique et révélé son « histoire » avec le fils de Ali Benhadj et son voyage en enfer chez les terroristes du GSPC activant dans la zone de Boumerdès. Sa reddition aux services de sécurité a été décidée après que l'émir de la région l'a convoqué pour des raisons qu'il dit ignorer. Pris de panique, il aurait pris la fuite en profitant d'un moment d'inattention des terroristes qui assuraient la surveillance du campement. Son témoignage sur les conditions de son séjour au maquis, les différents déplacements d'une zone à une autre, les restrictions en matière de contact avec l'extérieur et la difficulté de trouver des refuges sûrs, auxquels les terroristes sont soumis sont qualifiés d'enfer par le repenti, qui aurait révélé également les circonstances dans lesquelles lui et le fils de Ali Benhadj ont décidé de prendre le chemin du maquis, après la prière de l'aube, durant la dernière semaine du mois de Ramadhan dernier. Le numéro 2 du parti dissous a au début refusé catégoriquement cette thèse, préférant plutôt laisser semer le doute, en accusant les « services de l'Etat » d'être responsables du sort de Abdelqahar, un jeune de 20 ans. Ce dernier avait eu une violente altercation verbale avec les policiers lors d'une manifestation contre les caricatures offensantes à l'égard du Prophète (QSSSL), devant l'ambassade du Vatican, à Notre-Dame d'Afrique, à Alger. Le fils de Ali Benhadj a mal réagi lorsque les agents de la sûreté nationale ont confisqué les banderoles et embarqué son père. Ce dernier a rappelé à la presse étrangère cet incident qui a eu lieu quelques jours seulement avant sa « disparition » en déclarant qu'il ne privilégie aucune piste mais laissant le doute planer sur les auteurs de ce qu'il a qualifié d'enlèvement. Mais dès le quatrième jour de la « disparition », Ali Benhadj a gardé le silence, parce que certainement ayant eu écho de la décision prise par son fils de regagner le maquis, à travers des appels téléphoniques mais également de personnes proches de Abdelqahar. Néanmoins, il a continué à jouer à la suspicion en réagissant avec virulence à l'annonce par un journal de la nouvelle selon laquelle Abdelqahar a rejoint les maquis de Boumerdès. Le démenti est publié dans certains journaux arabophones, mais ses déclarations sont devenues de plus en plus timides. Au fond, Ali Benhadj savait que son fils s'était enrôlé dans les rangs du GSPC à Boumerdès, mais il ne pouvait assumer publiquement cette décision. Les révélations du compagnon de son fils vont mettre un terme définitif à la spéculation politique, dont les islamistes, notamment Ali Benhadj, sont des maîtres.