L'université Saâd Dahleb Blida 1 a tracé un riche programme de partenariat. Qu'en est-il au juste ? Absolument, notre établissement a toujours favorisé le partenariat avec les opérateurs économiques et les institutions pour offrir notamment des opportunités à nos étudiants pour ce qui est des stages et même du recrutement pour les meilleurs. Après la signature de conventions avec l'organisation patronale du Ceimi, nous avons procédé à l'établissement d'une autre avec l'entreprise Bomar (Algérie) afin de faire bénéficier nos étudiants dans le domaine de l'électronique des équipements de production de cartes magnétiques et leur permettre d'acquérir le savoir-faire nécessaire à leur cursus, leur offrir un terrain de stage et une pratique dans le cadre de leurs études. Les équipements en question sont déjà installés à l'intérieur de l'université. Ce genre de partenariat participe à la valorisation de la recherche des étudiants et facilite leur insertion professionnelle une fois le diplôme en main. Je peux vous assurer que le département d'électronique de notre université est parmi les meilleurs en Algérie en matière de compétence et de recherche. Aussi, je rappelle que l'université Blida 1 a mis en place un programme de partenariat avec l'université de Rostock (Allemagne) et l'Agence allemande de coopération internationale (GIZ). Ce programme a permis le lancement, il y a quelques mois, d'un master professionnalisant en ‘'Gestion durable des déchets et procédés de traitement''. Le master, à recrutement national, permettra aux étudiants d'effectuer des stages pratiques en Allemagne dans le cadre de leur cursus. Préparez-vous de nouvelles spécialités pour la rentrée ? A la rentrée 2018/2019, nous allons lancer un master en logistique. L'idée a mûri après l'organisation, par notre université, de rencontres internationales en logistique. Nous avons jugé que cette spécialité est d'une grande importance pour l'économie du pays. Cette spécialité d'avenir est de plus en plus demandée par le marché du travail. Toutefois, on ne forme pas de spécialistes en logistique en Algérie, d'où la rareté de ce profil chez nous. Donc, à la prochaine rentrée universitaire, un master dédié à la logistique sera assuré par l'Institut aéronautique relevant de l'université Blida 1. Pourquoi le dispenser dans cet institut, c'est parce que l'aéronautique est liée au secteur du transport et de la logistique, tout simplement. Il ne faut pas oublier que l'Algérie est la porte de l'Afrique. L'autoroute Est-Ouest a dynamisé le transport commercial, le port de Cherchell, d'une grande capacit, contribuera, une fois opérationnel, au développement de la logistique en Algérie. La logistique nécessite de bonnes compétences organisationnelles et un excellent esprit d'analyse, d'où l'importance de former des cadres dans ce domaine. Parlant de l'Institut aéronautique, y a-t-il du nouveau dans cet établissement ? Il s'agit d'un établissement très convoité par les étudiants, du moment qu'il est l'unique en Algérie, il est très actif en matière d'organisation d'événements et de conventions avec des partenaires. L'Institut aéronautique et des études spatiales de l'université Saâd Dahlab Blida 1 a organisé dernièrement, en partenariat avec le constructeur Mondial Rolls-Roys, un séminaire au profit des étudiants algériens, une initiative qui va avec notre politique, soit créer un pont de rapprochement entre l'université et le monde professionnel de l'industrie aéronautique dans un contexte d'internationalisation. Cet événement a permis aux étudiants d'actualiser leurs connaissances, de prendre connaissance des futurs défis internationaux de l'industrie aéronautique. D'ailleurs, la présence du PDG de Rolls-Roys a plus que motivé nos étudiants qui sont d'un excellent niveau, mais qui nécessitent parfois des accompagnements et des encouragements pour qu'ils puissent aller de l'avant dans un domaine très pointu. En plus, il y avait des personnalités du monde de l'aéronautique venu de Toulouse, une ville connue pour sa vocation aéronautique, et des représentants de la célèbre compagnie Bombardier. Nos diplômés en aéronautique sont très appréciés par les compagnies aériennes comme Air Algérie, Tassili Airlines et les autres compagnies privées activant au Sud, l'Etablissement national de navigation aérienne, l'Office national de la météo, Sonatrach…Nous avons d'ailleurs créé un consortium dédié à l'aéronautique pour favoriser l'échange entre l'université et les entités activant de près ou de loin dans ce domaine. Qu'en est-il du manque d'enseignants dans certaines spécialités ? Je reconnais que nous assistons à un manque considérable en enseignants d'informatique et de mathématiques. Malheureusement, cette ‘'pénurie'' est mondiale, car le nombre de diplômés (doctorat) dans ces deux spécialités est rare par rapport à la forte demande de ces profils, que ce soit ici en Algérie ou partout dans le monde. On essaye de faire de notre mieux afin d'offrir une formation de qualité à nos étudiants, en attendant des jours meilleurs. Et pour favoriser la recherche et l'échange d'informations à caractère scientifique, nous avons lancé un programme d'encouragement des clubs scientifiques au sein de l'université pour qu'ils activent dans le but de promouvoir la science et les expériences entre étudiants. Nous pensons que cela aidera beaucoup l'étudiant à aller de l'avant à travers la libération des initiatives.