Une catastrophe écologique risque d'entraîner dans son sillage des centaines d'habitants du terrain Chabat, dans le quartier populaire des Planteurs où se concentre une population estimée à 80 000 âmes. Une situation qui perdure malgré les appels lancés par les comités de quartiers, qui sont montés au créneau, hier, pour dénoncer les « mauvaises conditions d'hygiène publique. » Les conséquences sanitaires qui semblent sous estimées par les responsables locaux, sont graves dans certains cas qui risqueraient d'être difficiles à contrôler. L'on craint le pire dans le quartier des Planteurs où l'on enregistre également, parmi les conséquences sanitaires, l'accroissement à travers toute la bourgade des pathologies ré émergentes, sensibles aux bouleversements écologiques à l'origine de l'apparition de la leishmaniose et de la fièvre boutonneuse méditerranéenne. « L'impact environnemental et celui sanitaire sont intimement liés dans le domaine des déchets urbains qui ont de nombreuses caractéristiques nuisibles pour l'environnement à terrain Chabat où sont recensés la multiplication des parasites et des agents pathogènes à l'origine de la leishmaniose et de la tuberculose », avertit un médecin du service infectieux du CHU d'Oran. Notre interlocuteur fait état du dépistage de sept cas de leishmaniose parmi les habitants de terrain Chabat, qui sont particulièrement exposés aux maladies pathogènes. Dans ce même contexte, des statistiques émanant du service de pneumologie et de phtisiologie de l'institution hospitalière, relèvent plus de 400 cas de tuberculose depuis le début de l'année à Sidi El Houari et les Planteurs. Plusieurs types de pathologies endémiques et épidémiques, liées aux conditions environnementales, se propagent durant toute l'année aux Planteurs. C'est le cas des maladies à transmission hydrique bactérienne (typhoïde) et virales, des maladies transmises par les vecteurs animaux, les zoonoses comme la brucellose et les conjonctivites virales.