Les statistiques font état de plus de 400 cas de tuberculose et de 9 cas de leishmaniose, depuis le début de l'année. Une catastrophe écologique risque d'entraîner dans son sillage des centaines d'habitants du terrain Chabat, dans le populeux quartier «les Planteurs» où se concentre une population estimée à 80.000 âmes. Une situation qui perdure, malgré les appels lancés par les comités de quartier qui sont montés au créneau, lundi, pour dénoncer les «mauvaises conditions d'hygiène publique». Les conséquences sanitaires qui semblent être sous-estimés par les responsables locaux, sont graves dans certains cas de figure. L'on craint le pire dans le quartier populeux des Planteurs où l'on enregistre également parmi les conséquences sanitaires, l'accroissement à travers toute la bourgade des pathologies, réémergentes sensibles aux bouleversements écologiques à l'origine de l'apparition de la leishmaniose et de la fièvre boutonneuse méditerranéenne. «L'impact environnemental et sanitaire sont intimement liés dans le domaine des déchets urbains, qui ont de nombreuses caractéristiques nuisibles pour l'environnement du terrain Chabat, où sont recensées les multiplications des parasites et des agents pathogènes à l'origine de la leishmaniose et de la tuberculose», avertit un médecin du service infectieux du CHU d'Oran. Notre interlocuteur fait état du dépistage de neuf cas de leishmaniose parmi les habitants du terrain Chabat, lesquels sont particulièrement exposés aux maladies pathogènes. Dans ce même contexte, des statistiques qui émanent du service de pneumologie et de phtisiologie de l'institution hospitalière relèvent plus de 400 cas de tuberculose, depuis le début de l'année, à Ras El Aïn et les Planteurs. Plusieurs types de pathologie endémique et épidémique liés aux conditions environnementales se propagent durant toute l'année aux Planteurs. C'est le cas des maladies à transmission hydrique bactérienne (typhoïde) et virales, des maladies transmises par les vecteurs (rats), les zoonoses comme la brucellose et les conjonctivites virales. Pis encore, la peste, une maladie moyenâgeuse oubliée en Algérie depuis plus d'un siècle, s'est brusquement déclarée en 2002 dans la localité de Kehaïlia où la multiplication des décharges sauvages a favorisé l'émergence de cette maladie. Un petit enfant âgé de 7 ans est décédé, terrassé par cette terrible maladie, tandis que 5 personnes ont été hospitalisées pour des soins intensifs, rappelle-t-on.