Ahmed Choudar a été désigné hier à la tête du Groupe Algérie Télécom, selon un communiqué du ministère de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique. Ce changement vient suite aux orientations du gouvernement relatives à la réorganisation du secteur public marchand et en application de la résolution du Conseil des participations de l'Etat (CPE), en avril 2017. Le holding regroupera, en plus d'Algérie Télécom, l'opérateur de téléphonie mobile Mobilis, Algérie Télécom Satellite (ATS) et Algérie Télécom Europe (ATE), ouvert depuis le 9 avril 2016 et installé à Madrid (Espagne). Ainsi, il a été procédé à l'installation des organes de gestion des filiales du Groupe Télécom Algérie (GTA), après avoir accompli l'ensemble des démarches liées à la reconfiguration des entreprises publiques économiques (EPE) du secteur des télécommunications. A cet effet, Ahmed Choudar est désigné pour diriger le Groupe. Par ailleurs, Sid Ahmed Zaidi a été nommé directeur général de Mobilis. Ce jeune cadre possède plus de 15 ans d'expérience dans les secteurs de l'informatique mobile et des télécommunications, dont 4 années d'expérience internationale. Il a travaillé durant cette période sur plusieurs projets internationaux complexes dans les régions d'Afrique du Nord, d'Europe, d'Asie, d'Amérique latine et du Moyen-Orient. Il occupait le poste de directeur du développement commercial et des affaires internationales, interconnexion et itinérance. Les autres filiales «continuent à être dirigées par Adel Kherman pour Algérie Télécom et Mohamed Anouar Benabdelouahed pour Algérie Télécom Satellite». Cette forme d'organisation conforte une certaine stabilité au GAT dans un contexte où les technologies de l'information et de la communication deviennent de plus en plus déterminantes pour l'économie et l'édification de la société de l'information et du savoir. Afin d'en tirer tous les avantages, il est indispensable de développer des accès aux réseaux de télécommunication de haut et très haut débits, à travers tout le territoire national. Face aux enjeux qui attendent notre pays, des efforts sont engagés pour la mise en œuvre de la stratégie nationale pour le haut et très haut débits. La généralisation du très haut débit sur le territoire national est un enjeu considérable dans la mesure où il contribuera à renforcer l'éclosion de nouvelles branches dans l'économie nationale et à permettre à tout un chacun de jouir des opportunités qu'offre un internet performant, avec toutes ses dimensions socioculturelles et économiques. Les usages sur le réseau de télécommunications d'accès traditionnel en cuivre ont considérablement évolué depuis une vingtaine d'années. De la simple téléphonie, nous sommes passés à un usage centré sur l'accès à internet, à la télévision en haute définition, tandis que se développe l'utilisation d'objets de plus en plus nombreux à être connectés dans notre quotidien. Mobilis a réalisé 18 milliards de dinars de bénéfice net en 2017 contre 14 milliards en 2016 et un chiffre d'affaires qui est passé de 122 à 126 milliards de dinars, durant la même période. Si les technologies de l'information et de la communication en Algérie ont enregistré, ces dernières années, des avancées, il reste cependant des insuffisances qui entravent l'intégration de ces technologies dans l'espace public et surtout dans les entreprises. Pour les experts, il est impératif, aujourd'hui, de donner plus d'importance à ce domaine et utiliser les moyens et les compétences dont nous disposons pour améliorer le service et donc l'intégrer dans le développement économique. Aujourd'hui encore, les opérateurs de téléphonie mobile font l'essentiel de leur chiffre d'affaires dans le transport de la voix, l'accès à internet (la pratique des réseaux sociaux s'est installée comme l'un des principaux usages) mais pas dans les contenus qui permettront l'éclosion de nouveaux métiers et de nouveaux services. Or, les services électroniques ont introduit au niveau mondial de nouveaux modèles pour les entreprises qui activent dans les TIC.