La troisième édition du Festival international de Tin Hinan se tiendra les 23 et 24 février prochain sur le site de Tin Hinan (Tamanrasset), a annoncé hier l'Association des amis de l'Ahaggar, lors d'une conférence de presse au forum El Moudjahid. Les principaux buts de ce festival sont de redonner à Tin Hinan sa place dans l'histoire de l'Algérie et de l'humanité, valoriser et développer le patrimoine historique et culturel de l'Ahaggar, encourager les recherches sur cette reine et développer le tourisme saharien. La célébration aura lieu à Abbalissa, l'endroit où se trouve le tombeau de Tin Hinan. Cette région est une vraie oasis en plein désert par ses ressources hydriques et a été d'ailleurs très convoitée par différentes générations. Pourquoi avoir choisi les 23 et 24 février ? Il faut savoir que durant cette période de l'année, le climat est très doux et l'activité touristique s'accentue dans la région de l'Ahaggar. Des journées d'étude, le concours de Miss Tin Hinan, une exposition des activités féminines sont programmés en plus des courses de chameaux, jeux traditionnels et chants locaux avec le concours du meilleur plat traditionnel. Ce festival fait partie du tourisme saharien qui constitue, de par ses spécificités, un atout majeur pour le développement durable et responsable. Il est prisé par une clientèle avertie dont les motivations sont d'ordre culturel. La recherche de l'aventure, de la découverte et de l'évasion sont d'autres motivations auxquelles répond parfaitement le Désert algérien. Entre rêve et évasion, le touriste découvre aussi les us et coutumes de la population locale. Si la magie opère instantanément sur le plateau de l'Assekrem, l'association les Amis de l'Ahaggar nous propose d'aller sur les traces de cette reine qui est une légende (en particulier après les fouilles effectuées sur le site d'Abalessa en 1925 par l'Américain Byron Kuhn ou le comte de Prorock) qui représente pour les habitants de l'Ahaggar, la mère des Touareg et une reine mythique. Depuis l'ouverture de sa tombe à ce jour, cette reine est presque oubliée au lieu d'être cette femme d'histoire, puisqu'elle représente une grande partie de notre patrimoine culturel et social. Samadat Echikh, président de cette association, a lancé un appel aux sponsors pour les aider dans le transport des invités d'autant que les représentants de 12 pays arabes et africains seront présents. Plus de 3000 visiteurs sont aussi attendus. « C'est une manière à nous de participer à la relance du tourisme. Nous avons toujours affirmé que le tourisme et la culture sont liés et que le tourisme est une ressource clé pour le développement économique. » Une déclaration qui rejoint le discours du gouvernement qui ambitionne de faire du tourisme une activité principale de l'économie nationale en substitution aux ressources tarissables et un secteur créateur de richesses et d'emplois et source de devises.