Le phénomène des constructions illicites tend à prendre des proportions alarmantes dans la région. S'il a prospéré à l'ombre du terrorisme, il n'en a pas moins diminué avec le retour à la vie normale dans les grands centres urbains, notamment. Pour 2005, par exemple, il est fait état de 382 affaires recensées au niveau de la seule commune de Chlef par les services de la police de l'urbanisme et de la protection de l'environnement relevant de la sûreté de wilaya. Parmi elles, l'on compte 362 constructions illicites et 20 non conformes au permis de construire, mais seules 41 décisions de démolition ont été exécutées durant la même période, relève le bilan de la PUPE, communiqué à l'occasion de la Journée de la police arabe, célébrée ce lundi. Pour le premier semestre 2006 et dans la même circonscription administrative, il a été également relevé une série de violations des règles d'urbanisme et de construction, totalisant 88 affaires de travaux contraires à la loi. Là aussi, on n'a exécuté que 6 décisions de démolition pour des raisons inexpliquées. En visite au stand de la police réservée à cette opération, lors de la célébration de la Journée de la police arabe, le wali de Chlef n'a guère apprécié cette disproportion énorme, allant jusqu'à sommer les élus locaux de revoir ce dossier pour une juste application de ces mesures. La police de l'urbanisme continue, selon ses animateurs, à faire convenablement son travail en relevant les infractions dans ce sens et en adressant les procès-verbaux y afférents à qui de droit.