Après 21 années de dictature, Saparmourat Niazov vient de s'éteindre à l'âge de 66 ans. Répression des opposants, culte de la personnalité, le président turkmène mettait tout en œuvre pour embrigader son peuple à l'ancienne méthode soviétique. Son régime avait réussi à surmonter la vague d'indépendance en Asie centrale au début des années 1990. Son vice-Premier ministre prend les rênes du gouvernement intérimaire en attendant la nouvelle élection présidentielle qui doit avoir lieu avant deux mois. Avec le décès de son Président, le Turkménistan est entré dans une période d'incertitudes qui pourrait avoir des répercussions sur l'approvisionnement énergétique de l'Europe. Autoproclamé président à vie, cet ancien dirigeant de l'époque soviétique qui se faisait appeler « Turkmenbachi » (père des Turkmènes) a muselé l'opposition, fait emprisonner journalistes et dissidents et cumulait toutes les fonctions étatiques. Niazov n'avait aucun héritier désigné et sa disparition soudaine pourrait ouvrir une période de troubles dans cette ancienne république soviétique d'Asie centrale qui possède les cinquièmes réserves mondiales de gaz naturel.