Oran compte 6 à 8 décès par an dus à la tuberculose considérée comme étant le problème majeur de santé publique dans la wilaya. Environ 80% des cas de maladie à déclaration obligatoire proviennent de cette affection, apprend-on de sources proches du service d'épidémiologie et de médecine préventive du CHU d'Oran qui a enregistré 117 nouveaux cas cette année. Le malade dans le cas de la tuberculose pulmonaire, assez fréquente, doit être soumis à un traitement strict d'une durée minimale de six mois. Dans le cas où cette option n'est pas respectée, on rencontre à ce moment-là, soit des cas de récidive, soit des cas où le bacille développe des résistances aux médicaments prescrits. On parle alors de « bombe bactériologique », où tout médicament devient inefficace face à la tuberculose. C'est ainsi qu'on enregistre un taux de 57% de « résistants » à Oran. Par ailleurs, la ville ne dispose pas de dispensaires spécialisés antituberculeux (DAT), ni de microscopes appropriés ni de suffisamment de laboratoires adéquats pour l'analyse des crachats. Seules quelques structures de santé publique font actuellement ces examens : le centre Emir Khaled et le CHUO.