Des mesures de prévention ont été prises pour éviter la prolifération de cette maladie dont le traitement, entre 6 mois et 2 ans, pour une guérison complète, coûte cher. Selon certaines sources proches de la direction de la Santé de la wilaya d'Oran, la tuberculose qui n'a jamais été complètement éradiquée, continue encore de faire des ravages parmi la population. Les sujets les plus vulnérables sont généralement issus des localités limitrophes de la ville, où les conditions d'hygiène ne sont pas des plus conformes aux règles générales. Dans le cadre de la prévention contre cette maladie, une campagne de sensibilisation a été lancée par les services concernés sous le slogan « Opération oxygène ». Il s'est avéré que cette calamité d'un autre âge continue, hélas, de sévir à Oran et dans sa région, où elle fait encore de nombreuses victimes. Cette action, à mettre à l'actif de la DSP d'Oran, est présentée comme étant une première à l'échelle nationale, nous dit-on, en raison du nombre important des patients atteints par cette maladie à Oran. Selon nos sources, c'est la wilaya qui détiendrait le triste privilège d'être la deuxième ville du pays, après la wilaya de Chlef, par le nombre des cas de tuberculose enregistrés. En effet, à Oran, le service de pneumo-phtisiologie ne désemplit pas à longueur d'années. Parmi les mesures décidées par la même DSP, l'on signale la mise en place d'un numéro vert « 115 » au bout duquel le citoyen peut avoir toutes les informations concernant la maladie. Celle-ci, dite aérienne, est considérée comme étant particulièrement dangereuse dans la mesure où la contagion peut se faire par une simple respiration d'un sujet malade et met un certain temps pour se développer chez le sujet contaminé. Traiter à temps Une étude a été consacrée à ce phénomène sous le nom de « Connaissance, attitude et pratique » (CAP), à l'issue de laquelle fut décidée la prise de mesures de prévention, pour éviter la prolifération de cette maladie dont le traitement, encore trop long (entre 6 mois et 2 ans, pour une guérison complète), coûte cher à l'Etat et qui, malheureusement, tue encore dans certains cas. La campagne de sensibilisation qui a démarré vers la mi-novembre passé, se poursuivra, apprend-on, jusqu'à la fin de l'année. Les médecins veillent à faire passer le message aux citoyens dans le sens du fameux adage selon lequel « il vaut mieux prévenir que guérir ». Des dépliants ont été imprimés informant sur la tuberculose et préconisant le dépistage pour un traitement à temps. Mais de l'avis de certains, la campagne n'a pas eu l'audience qu'elle mérite par rapport à l'importance des risques encourus par la population. Quoi que les médecins chargés de l'opération utilisent les termes qui conviennent pour faire prendre conscience aux gens des dangers de la tuberculose. Le service prévention de la direction de la Santé a pris l'initiative d'organiser des séances de thérapie en groupe, au niveau du centre de soins Emir Khaled, où des médecins et des techniciens de la santé indiquent aux patients atteints le comportement à adopter devant la maladie, en plus du traitement médical.