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La rente est morte, vive l'économie rentière
Publié dans El Watan le 25 - 12 - 2006

On ne sait plus qui de l'Etat ou de la société est rentier. Une chose est sûre, c'est que notre économie est rentière à partir du moment où tous les programmes d'investissements économiques et sociaux sont financés par les revenus tirés du pétrole et du gaz.
Le problème est que la science économique nous dit que ce n'est pas toujours bien de dépendre uniquement des richesses du sous-sol parce qu'elles ne durent pas éternellement. Le rêve a ses limites. L'économie est donc une science à la foi admirable et déplaisante. Admirable parce qu'elle nous explique le fonctionnement du monde dans toute sa complexité, et déplaisante parce qu'elle nous met face à nos comportements qui ne sont pas toujours rationnels, ce qui ne nous rassure pas sur l'avenir. Au vu des indicateurs affichés et quoi que disent et pensent les thuriféraires du marché, notre économie est performante sans toutefois être compétitive. Les économistes, il est vrai, ne sont pas tous d'accord sur le bilan produit par cette économie, et c'est normal parce que tout le monde ne lit pas les choses de la même manière, ni les chiffres d'ailleurs. Il faut cependant reconnaître que jamais depuis l'indépendance de notre pays, la population n'a été aussi bien protégée contre les grands risques de la vie : le chômage, la maladie, la précarité, la retraite et la pauvreté. Les transferts sociaux, c'est-à-dire la redistribution des revenus au titre de la solidarité nationale en direction des catégories vulnérables de la population, atteignent des montants importants. Mais c'est l'avenir qui pose problème, diront les plus conservateurs. L'économie rentière a certes changé de forme, mais ce n'est pas suffisant pour gérer les changements et organiser les passerelles. Il ne faut pas oublier que la réalité sociale qui l'a vu naître a changé et les individus aussi. On s'est longtemps cru progressistes dans le sens de vouloir le changement, mais on se rend compte qu'on est plus conservateurs lorsqu'il s'agit de conserver les droits acquis même s'ils nous en coûtent. En modifiant nos comportements et en accélérant les réformes dans tous les domaines, principalement l'outil national de production et de création des richesses, on peut rattraper le retard, mais il faut pour cela que nous le voulions. Quels sont ces changements qui réclament une réforme continue de notre économie rentière ? On citera certains. Il y a d'abord la définition d'une stratégie industrielle qui est en préparation, mais elle gagnerait a être débattue par le grand nombre, pour éviter de reproduire les erreurs du passé. Elle a longtemps fait défaut et c'est ce qui a occasionné une déperdition face à la mondialisation rampante. Les investissements directs étrangers oui, mais quels IDE et dans quoi ? Il y a ensuite le marché du travail pour que l'emploi d'une manière générale bénéficie de moins de précarité et de plus de stimulants afin de donner confiance aux jeunes, motiver nos compétences et empêcher la fuite des cerveaux. Les statistiques sont inquiétantes. Il y a aussi la mondialisation et certains de ses avatars, concurrence, fiscalité, dumping social. Il y a enfin et surtout une évolution des mentalités qui sont de plus en plus individualistes, opportunistes et corporatistes. Une économie performante et compétitive doit permettre que des programmes qui ne sont plus prioritaires cèdent le pas à des programmes couvrant des besoins ou des domaines nouveaux. Les exemples de pays qui étaient placés dans les mêmes conditions que nous pour ne pas dire moins et qui ont réussi à transformer leur économie rentière sont légion. La tâche n'est pas simple, parce que dans de nombreux cas ce sont les avocats attitrés de la rente qui sont les plus ardents défenseurs des réformes. Mais on sait comment ils ont réussi à les détourner à leur avantage. Le débat sur la réforme de notre enseignement l'illustre bien. Les dysfonctionnements y sont nombreux, et chacun a ses cerbères. La rente se heurte à de nombreux défis. Ils ne sont pas insurmontables ; ceux qui y sont arrivés ont dû admettre l'évidence : on ne peut avoir le beurre et l'argent du beurre.

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