La direction de l'éducation de la wilaya de Constantine vient de révéler les chiffres de la rentrée scolaire 2006-2007 lors d'une rencontre avec la presse tenue jeudi dernier au siège du cabinet du wali. Une première lecture des données statistiques affiche une nette diminution du taux de scolarisation entre le primaire, le moyen et le secondaire. Même si la wilaya de Constantine garde toujours un taux supérieur à la moyenne nationale, on remarquera que ce chiffre descend de 96,44 % au primaire à 86,16% au moyen pour atteindre un taux de 51,79 % au secondaire. Le nombre des effectifs scolarisables non retenus reflète amplement le phénomène de la déperdition scolaire. Un fait qui ne semble pas intéresser les autorités compétentes. En l'absence de chiffres officiels, ce qui laisse le champ ouvert à toutes les supputations-, la direction de l'éducation avance, comme taux de déperdition, le chiffre de 1% de l'ensemble des effectifs des deux paliers où la scolarisation est obligatoire. Ce taux donne un nombre approximatif de 1700 élèves qui quittent l'école chaque année. Côté préparation des examens, la direction de l'éducation fait montre d'accorder une importance particulière au baccalauréat qui aura lieu le 9 juin 2007. Comme l'année écoulée où la wilaya de Constantine a allongé un montant de 150 millions de centimes pour financer les cours de soutien en direction des élèves des communes et des quartiers défavorisés, une enveloppe de 200 millions de centimes sera réservée pour les cours de soutien au profit des élèves de terminale, somme devant être entamée au plus tard durant les vacances de l'hiver. A cet effet, une première enveloppe de 960 millions de centimes vient d'être allouée aux 48 lycées de la wilaya pour l'achat d'un micro-ordinateur portable et d'un data show, nécessaires aux séances de révision dont la programmation et la gestion ont été laissées à la libre initiative des établissements scolaires. Par ailleurs et dans un souci d'améliorer le rendement de certains établissements scolaires qui continuent de stagner parmi le lot des mal-classés, une étude sera menée au niveau de 10 lycées et 23 CEM pour faire le diagnostic et chercher les causes des échecs enregistrés durant les examens du bac et du brevet d'enseignement moyen (BEM). L'étude qui aura à passer au scanner les volets pédagogique et administratif pour tirer les facteurs influant négativement sur l'évolution des résultats des élèves, sera présentée le 11 janvier prochain lors d'une rencontre rassemblant les directeurs et les associations des parents d'élèves. Devenue désormais traditionnelle, l'évaluation des résultats du premier trimestre à l'échelle de la wilaya permettra à la direction de l'éducation de fixer ses objectifs pour les examens de fin d'année. Un autre défi pour une wilaya qui a décroché deux fois de suite la cinquième place aux examens du bac avec respectivement 48,5 et 57,6 % de réussite.