En attendant le choix définitif du candidat, le jeu des coulisses bat son plein. Avec quinze élus répartis sur cinq communes, le Front national algérien de Moussa Touati ne désespère pas de faire son entrée au Conseil de la nation dans le cadre du renouvellement sénatorial de décembre prochain. Le FNA de Béjaïa écarte même toute idée d'alliance pour ce faire. En prévision des élections sénatoriales de décembre prochain, le bureau de wilaya du Front national algérien a réuni, samedi dernier, ses élus dans le cadre des primaires pour la présentation du candidat du parti aux sénatoriales. Ainsi, sur les 15 élus que compte le parti de Moussa Touati dans la wilaya de Béjaïa, dix ont répondu à l'appel. Les cinq élus de la commune de Draâ el Gaïd n'ont pas daigné se présenter. Après l'adoption du mode d'élection, les membres du bureau de Béjaïa ont établi le profil de l'élu qui devrait conduire la liste du parti. Les présents ont opté pour l'élu de la commune de Boukhlifa, Abdellah Zerouklène, ex-président de la même mairie. A cet effet, le premier responsable du FNA à Béjaïa, Mourad Kerrouche s'est montré satisfait du résultat en déclarant: «Malgré le peu d'élus que nous comptons dans la wilaya de Béjaïa, 5 à Draâ el Gaïd, 2 à Boukkhalfa, 2 à Tamridjt, 2 à Taskriout et 4 à Béjaïa, notre parti présente son candidat et fera la campagne à bon escient en jouant nos chances à fond avec l'objectif de rendre visible notre parti et continuer sa structuration.» Dans un autre registre, les prochaines sénatoriales ont ranimé l'ambiance des activités politiques plongées dans des léthargies relatives et propres à chaque formation. Absents du terrain depuis les locales de novembre 2007 qui ont vu une participation record de formations politiques, les partis sortent de leur mutisme. Les sénatoriales aiguisent les appétits et créent une dynamique au niveau des structures partisanes. Par ailleurs, si les autres formations à l'instar du RND, du RCD et du PT se déclarent sereines en matière de procédure des primaires, les choses semblent se corser dans les rangs du FLN où plusieurs candidatures, aussi importantes les unes que les autres, sont annoncées. En attendant le choix définitif du candidat, le jeu des coulisses bat son plein. Les contacts se nouent. Les alliances se contractent. Le marchandage atteint son paroxysme. Normal, la députation est devenue synonyme de fortune et d'enrichissement. Mais le jour «J», les élus seront seuls face à l'urne et dans l'isoloir.