Les marchands de volaille ont tenu samedi dernier à la maison de la culture de Béjaïa une assemblée générale extraordinaire pour débattre, selon l'organisateur de la réunion, le bureau communal de l'Union générale des commerçants et des artisans, des problèmes que rencontre la profession. Les interventions seront principalement centrées sur ceux (les problèmes) liés à l'application des nouvelles règles de commercialité des produits avicoles dictées par les mesures de prévention sanitaires induites par le risque de grippe aviaire. M. Mamasse, le coordinateur de l'organisation syndicale, rappelle qu'un document élaboré lors du mouvement de contestation du mois d'avril passé, une plateforme dans laquelle sont consignées les mêmes doléances et transmise entre autres à la direction des services agricoles et la direction de la concurrence et des prix, est « restée lettre morte ». Il en donnera, pour preuve, la manière avec laquelle on continue à gérer la prévention de cette maladie. C'est Mourad Nana, le représentant des marchands de volaille, qui en donnera le détail. Le film d'emballage « jugé inadapté » rendrait le produit pâteux et dégageant une odeur si sa vente ne serait pas immédiate. De plus, dira-t-il, le conditionnement est chèrement payé (45 DA si le poulet est mis entier en barquette et 145 DA s'il est découpé). Rallonge qui bien évidemment sera supportée par le client d'où « mévente ». L'autre problème soulevé est « l'absence de niches de branchement électrique » dans les marchés pour la réfrigération des œufs, rendant matériellement irréalisable la mesure de l'exposition dans des présentoirs à une température de 6°C. Et encore, la plupart des marchands mettant en vente de grandes quantités d'œufs, soulèvent alors la difficulté de posséder autant de réfrigérateurs qu'exigés. Le nombre d'abattoirs est aussi qualifié de très insuffisant et « ne répondant pas aux exigences en matière de capacité et d'équipement ». M. Harani, le représentant de l'association des producteurs, présent à l'assemblée, les qualifiera plutôt de tueries que d'abattoirs. Il étayera son constat de l'absence notamment, dans la chaîne d'abattage, de « tunnel de séchage ». Un autre éleveur pointera l'index sur les plus-values dégagées par les différentes branches de la filière. Ce serait d'après lui les abattoirs qui se tailleraient la part du lion. En définitive, il est attendu « une véritable expertise » de la problématique, associant les pouvoirs publics et tous les acteurs de la filière, pour asseoir « une équité » dans tous les maillons de la chaîne et une « adéquation des règles de commercialité » aux moyens existants.