La bataille s'annonce des plus dures aujourd'hui entre le RND et le FLN, deux des sept formations qui ont présenté des candidats pour l'élection du futur représentant de la wilaya au sénat. Abdelkrim Abada, l'organique du parti, est revenu à Tiaret où il a présidé, mardi, une importante rencontre dans une salle de conférences comble de militants, pour parler de la « nécessité de s'unir autour du candidat du parti, le P/APW, Kadda Kadour ». L'envoyé de Abdelaziz Belkhadem, qui a longuement explicité la démarche du vieux parti, à l'aune d'échéances futures, n'a pas voulu répondre aux médisances débitées sur le FLN et des sous-entendus sur des organisations nationales affiliées, notamment sur celle des enfants de chouhada lors de la venue de l'ex-chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia à Tiaret. « Notre quiétude est liée, dira Bada, à l'existence d'une base militante disciplinée et à l'expérience accumulée qui nous prémunit des dérives, même langagières adressées à l'endroit de nos élus ». De l'autre côté, les animateurs du RND, gagnés, eux, par une frénésie sans pareil, ne jurent que par la victoire de leur candidat, le P/APC de Guertoufa, Boualem Boualem, celui-là même battu à plate couture par l'actuel sénateur, AEK Kemoun. Une débâcle pour laquelle a été obligé de revenir longuement Ouyahia, lors de son conclave avec les élus.