Les membres de la commission d'enquête initiée par le secrétariat général du parti FLN, pour enquêter sur les dépassements intervenus dans certaines « kasmates » de la wilaya de Tiaret, ont veillé tard, avant-hier jeudi, dans l'enceinte du siège de la Mouhafadha pour passer au crible les dossiers de recours introduits par au moins huit des quarante-deux kasmates, dont les membres de bureaux ont été renouvelés durant l'année écoulée. Beaucoup affectés par la déroute face au candidat du RND lors des dernières sénatoriales, les militants du FLN se sont rassemblés, avant-hier, tout au long du boulevard Maarouf Ahmed où l'on procédait, à l'intérieur de la villa, aux auditions des plaignants, souvent deux groupes distincts de militants qui n'arrivaient pas à s'entendre sur la composante de leur structure de base. Il y eut dans certaines contrées jusqu'à l'emploi de la violence, et le sang avait même coulé parfois, comme à Rechaiga et à Aïn Dheb, pour ne citer que ces kasmates. Bien qu'il y ait en ligne de mire les futures élections locales et législatives, la crise semble être latente au FLN en dépit des remontrances et souvent des débats passionnés pour tenter le resserrement des rangs. Il y a quelques jours, Abdelkrim Abada, l'organique du parti, est venu remettre un semblant d'ordre dans la maison en allant jusqu'à proférer certains propos durs pour qualifier la désunion et la prétendue vente de voix, mais dans la réalité, les rivalités semblent toujours vivaces et certains élus du FLN, qui vivent mal leurs responsabilités au sein d'assemblées élues, restent exposés à des poursuites parce qu'« accusés d'avoir géré politiquement le filet social ».